Éthiopie / Égypte : Les négociations égypto-éthiopiennes sur le Grand barrage sont dans l’impasse.

Éthiopie / Égypte : Les négociations égypto-éthiopiennes sur le Grand barrage sont dans l’impasse.

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Le ministère égyptien des Ressources en Eau et de l’Irrigation a déclaré samedi 5 octobre 2019 que les négociations du Grand barrage de la Renaissance éthiopienne (DIRD) étaient dans une impasse après que l’Éthiopie a rejeté toutes les propositions tenant compte des intérêts de l’eau en Égypte et évitant de causer un préjudice grave à l’Égypte.

Le ministère a ajouté que lors des négociations au Soudan du groupe de recherche scientifique indépendant et de la réunion ministérielle du 30 septembre au 5 octobre, l’Éthiopie a présenté une nouvelle proposition contraire aux accords antérieurs sur le remplissage et le fonctionnement.

Le ministère a précisé que l’Éthiopie refusait de discuter des règles de fonctionnement de la DIRD et insistait pour que les négociations se limitent au stade du remplissage et aux règles de fonctionnement pendant le remplissage, ce qui constitue une violation de l’article 5 de l’Accord sur la Déclaration de principes de 2015.

Le ministère a noté que les propositions de l’Éthiopie étaient contraires aux normes internationales en matière de coopération pour la construction et la gestion de barrages sur des fleuves communs.

L’Éthiopie a également empêché de mener des études sur les impacts environnementaux, économiques et sociaux du DIRD sur l’Égypte et le Soudan.

Le ministère a affirmé que l’Éthiopie s’était abstenue d’appliquer les conclusions de la neuvième réunion et a refusé de fournir au Bureau du consultant international les notes des trois pays, en violation de l’article cinq.

L’Éthiopie a commencé à construire la DIRD en 2011. La construction de la DIRD a coûté 4,7 milliards de dollars. L’Éthiopie envisage de remplir le réservoir avec de l’eau pour alimenter ce qui devrait devenir le plus grand barrage hydroélectrique d’Afrique.

Toutefois, l’Égypte s’est montrée particulièrement critique à l’égard de la construction du barrage, affirmant que cela réduirait sa part légitime de l’accès à l’eau du Nil, menaçant ainsi la sécurité de son eau.

Plusieurs réunions ont eu lieu entre l’Égypte, le Soudan et l’Éthiopie. À la fin, l’Égypte et le Soudan ont tous deux annoncé leur soutien au RGO, les deux gouvernements assurant à leur population que le barrage n’affecterait pas leur part d’eau.

HCH


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Authored by: Hassan Cher Hared

Hassan Cher Hared