Djibouti : Ismaël Omar Guelleh remet sur la place publique son tribalisme primaire en ordonnant l’incarcération d’une victime par balle et…

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Mahomed Elmi blessé par balle le 31 juillet 2016 par un policier mamasanLe dimanche 31 juillet 2016  une citoyenne djiboutienne de l’ethnie Afar recrute au hasard deux hommes à Balbala pour remplir du gravier fin son terrain qu’elle compte y construire une maison et le terrain se trouve à un dénommé Barwaqo 2-phase 1, pas loin du petit  Lycée Hayal Saïd.

Le deux travailleurs que la propriétaire afar avait engagé sont aussi par hasard deux jeunes chômeurs du clan Yonis/Moussa et ils se nomment  Mohamed Said Dirieh et Naguib Idris Ahmed. Les deux travailleurs avaient négocié avec la dame à hauteur de 2.000 fdj (15 dollars US) par personne et par journée de travailleur pour une durée d’un contrat tacite temporaire de 4 jours.

Dès la première journée et après 4h de travail, soit vers 12h, deux citoyens éthiopiens, de l’ethnie dénommée par les djiboutiens ADHGO ou Gallas, en situation irrégulière sur le territoire djiboutien, arrivent sur le lieu de travail et prennent conversation avec la dame propriétaire du lieu. Les deux clandestins éthiopiens veulent travailler pour la dame à la moitié de ce qu’elle paie pour le deux djiboutiens. Une altercation éclate entre le deux djiboutiens et le deux éthiopiens clandestins.

Les deux clandestins éthiopiens s’enfuient et partent voir leur chef à l’arrondissement 4. En effet, leur chef est un policier connu sous le prénom d’Abdillahi, du clan Mamasan, qui est le chauffeur du commissaire de l’arrondissement 4, connu sous son surnom d’ARABLO, qui est aussi du même clan que son chauffeur. Le commissaire et son chauffeur ont sous leur protection une centaine des clandestins qui partent gagner leurs vies dans la ville et surtout dans la commune de Balbala et ces derniers reversent chaque jour une partie de leur gain à leurs protecteurs.

Le policier Abdillahi arrive sur le terrain de la femme afar et recommande au deux djiboutiens d’abandonner le travail au profit de ses protégés, les deux clandestins éthiopiens.  Les deux djiboutiens envoient balader le policier ripou mais ce dernier s’énerve et balance des mots du genre «  on a marre de vous sur Facebook, dans la politique et dans nos business » avant de tirer dans le bras droit de Mohamed Said Dirieh avec sa pistole de service.

Naguib Idris Ahmed conduit son coéquipier à l’hôpital italien de Balbala et de son côté le policier ripou court informer sa bavure à son cousin commissaire de l’arrondissement 4, Arablo. À la minute le commissaire fait remonter l’affaire à Ismaël Omar Guelleh, président de Djibouti. Guelleh demande le clan de la victime et son coéquipier et dès qu’il apprend qu’ils sont de Yonis/Moussa il ordonne leur arrestation. Guelleh accommode qu’on les place à la prison centrale de Gabode sur mandat de dépôt et charge Hassan Saïd Khaire, chef de la police politique, de fabriquer un dossier d’accusation contre la victime et son coéquipier, c’est-à-dire Mohamed Said Dirieh et Naguib Idris Ahmed, en se référant au massacre de Buldhuqo du 21 décembre 2016.

Monsieur Abdillahi, Le policier criminel a repris son travail comme si de rien n’était et le blessé par balle, Mohamed Said Dirieh, et son associé, Naguib Idris Ahmed, seront traduit devant la justice le jeudi 4 aout 2016.

La politique tribaliste primaire d’Ismaël Omar Guelleh basée sur la lutte du groupe au profit de leur dirigeant est une manière de manipulation idéologique, liée à l’appareil mafieux hégémonique, que la nouvelle bourgeoisie maintenant arrivée au pouvoir, utilise pour défendre ses intérêts claniques.

Cette politique d’Ismaël Omar Guelleh nous conduit chaque jour vers une situation comparable à celle de Rwanda.

À Suivre…

Hassan Cher


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Authored by: Hassan Cher Hared

Hassan Cher Hared

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