Afrique de l’Est : Dans le classement mondial de la liberté de la presse 2015 du RSF…
Dans le classement mondial de la liberté de la presse 2015 publié par l’ONG, Reporters sans frontières (RSF), qui est une organisation non gouvernementale internationale reconnue d’utilité publique en France se donnant pour objectif la défense de la liberté de la presse et la protection des sources des journalistes.
Fondée à Montpellier par quatre journalistes (Robert Ménard, Rémy Loury, Jacques Molénat et Émilien Jubineau) en 1985, sa devise est : « Sans une presse libre, aucun combat ne peut être entendu ».
Dans ce rapport, les pays de l’Afrique de l’Est se bousculent dans les vingt dernières positions du classement mondial. Ça montre à quel point la liberté d’expression souffre dans la Corne de l’Afrique.
N° | Pays | 2014 | 2015 | |
2 | Djibouti | 169ème position sur 180 | 170ème position sur 180 | La répression de la liberté d’expression a pris de l’ampleur dans ce petit pays de l’Afrique de l’Est au point que des plaintes soient introduites devant la commission africaine des droits de l’homme et des peuples. Tout citoyen qui s’aventure à œuvrer pour les médias libres est emprisonné sous des fausses accusations, lynché par la milice du régime ou dépossédé de sa nationalité. La censure touche tous les médias libres et qui exposent la réalité du régime djiboutien. |
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N° | Pays | 2014 | 2015 | |
5 | Ethiopie | 143ème position sur 180 | 142ème position sur 180 | L’année 2014 s’illustre par une répression accrue du gouvernement éthiopien envers les journalistes. Menaces physiques et verbales, procès arbitraires, notamment des membres du Collectif de blogueurs Zone 9, condamnations à de la prison ferme, toutes les méthodes sont bonnes pour faire taire la presse à l’approche des élections de mai 2015. Cela semble fonctionner. En 2014 plus de six journaux ont fermé leurs portes et au moins trente journalistes ont pris le chemin de l’exil. L’Ethiopie demeure néanmoins l’un des plus grands récipiendaires d’aide internationale en Afrique. |
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N° | Pays | 2014 | 2015 | Situation |
1 | Erythrée | 180ème position sur 180 | 180ème position sur 180 | Depuis sept années maintenant, l’Erythrée s’illustre par ses violations systématiques des libertés d’expression et d’information. Plus grande prison d‘Afrique pour les journalistes, au moins 16 professionnels des médias y sont détenus, dont plusieurs au secret depuis des années. Pour la seule année 2014, RSF a soutenu une trentaine de demandes de protection internationales déposées par des journalistes s’étant résolus à fuir leur pays. Le président Afeworki, prédateur de la liberté de la presse, n’envisage aucune ouverture prochaine et continue d’ignorer les recommandations de la communauté internationale. Début 2014 il déclarait : “ceux qui pensent qu’il y aura la démocratie dans ce pays peuvent le penser dans un autre monde” |
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N° | Pays | 2014 | 2015 | Situation |
7 | Kenya | 90ème position sur 180 | 100ème position sur 180 |
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N° | Pays | 2014 | 2015 | Situation |
8 | Ouganda | 110ème position sur 180 | 97ème position sur 180 |
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N° | Pays | 2014 | 2015 | Situation |
4 | somalie | 179ème position sur 180 | 172ème position sur 180 | La Somalie demeure le pays le plus meurtrier pour les journalistes en Afrique. L’insécurité due essentiellement aux milices Shebab a couté la vie à trois d’entre eux en 2014. Plusieurs autres ont été blessés. Le gouvernement somalien n’est pas en reste, entre législation liberticide, fermeture forcée de radios indépendantes et ordres donnés à la presse de ne pas traiter d’informations relatives aux Shebabs. Dans les régions auto-proclamées autonomes du Puntland et du Somaliland, la chasse aux journalistes est le sport favori des autorités qui n’ont que faire de la loi. Raids de la police sur des médias, condamnations aberrantes de journalistes et fermetures de journaux sont les armes de choix pour museler les professionnels des médias. |
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N° | Pays | 2014 | 2015 | Situation |
3 | Soudan | 179ème position sur 180 | 174ème position sur 180 | Alors que les raids militaires au Darfour, au Kordofan ou dans la région du Nil Bleu continuent de faire des dizaines de victimes et des milliers de déplacés, les médias sont empêchés de fournir la moindre information à ce sujet. Les services de sécurité ont ainsi saisi des dizaines de journaux, qui ne passaient pas le test des censeurs. A l’automne, au moins trois journalistes ont été détenus de façon arbitraire par les services de renseignement. Tout cela dans un contexte législatif qui consacre la censure et la surveillance. Depuis 2013, les tribunaux militaires sont aptes à juger les civils qui seraient responsables de publication de “fausses informations”. |
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N° | Pays | 2014 | 2015 | Situation |
6 | Soudan du Sud | 119ème position sur 180 | 125ème position sur 180 | En 2014, le Soudan du Sud a été déchiré par un conflit qui a réduit à néant les quelques avancées démocratiques réalisées depuis l’indépendance. La liberté de la presse a été touchée de plein fouet. Les médias ont été prévenus de ne pas traiter de questions de sécurité sous peine de sanctions et les journalistes n’étaient pas en mesure pas faire leur travail correctement en raison du conflit. Les quelques radios de proximité qui s’y sont risquées ont dû faire face aux conséquences. L’opacité autour du processus d’adoption et du contenu de la nouvelle loi sur la presse ainsi que les manœuvres de leur ministère de tutelle pour les forcer à s’enregistrer, ont épuisé la confiance des journalistes dans leur gouvernement. |
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