Djibouti / Érythrée / Éthiopie : Guelleh supplie Addis-Abeba à faire la médiation entre lui et Asmara
Ismaël Omar Guelleh, le président de Djibouti, présent en Éthiopie depuis plus d’une semaine a officiellement demandé au gouvernement de l’Éthiopie de jouer le rôle de médiateur avec l’Érythrée pour résoudre le conflit frontalier et les tensions entre les deux pays concernant la bande frontalière de Ras Doumeira.
Selon Meles Alem, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, le gouvernement djiboutien a présenté sa demande au gouvernement de l’Éthiopie pour jouer le médiateur entre les deux pays de la Corne de l’Afrique.
Mais beaucoup doutent que Djibouti soit déçu par l’action de l’Éthiopie en faveur d’un engagement pacifique avec l’Érythrée alors que le gouvernement érythréen n’a pris aucune initiative pour se conformer aux souhaites de Guelleh. Encore une fois, parce que l’Éthiopie n’a pas suivi Djibouti qui demandait au secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, et au Conseil de sécurité de l’ONU, le maintien des sanctions contre Asmara.
Outre l’Ethiopie, le président somalien, Mohammed Abdullahi Mohammed (Farmaajo), lors de sa visite historique dans la capitale érythréenne, Asmara, après 15 ans de relations bloquées entre la Somalie et l’Erythrée, a souligné qu’il souhaitait que la sanction de neuf ans contre L’Érythrée soit levée et engagée à participer au processus. La raison pour laquelle Mohammed doit faire avancer l’agenda de la levée de la sanction est la contribution qu’il apporterait à l’intégration économique danse la région de la Corne.
La partie djiboutienne souligne qu’il n’est pas correct de mettre l’ordre du jour à élever la sanction alors que l’Érythrée continue d’occuper le territoire djiboutien et refuse de libérer les prisonniers djiboutiens.
Lors de la discussion de l’ordre du jour du CSNU au cours duquel Tekeda Alemu, ambassadeur éthiopien auprès des Nations Unies, a exprimé son soutien à la levée de la sanction, Djibouti a déclaré que les sanctions n’étaient pas liées aux frontières éthiopiennes.
Meles, qui a déclaré que la normalisation de la relation avec l’Érythrée n’a jamais été destinée à nuire à une autre partie, a indiqué que l’Éthiopie souhaitait soutenir le rétablissement de la paix entre les deux pays.
C’est immédiatement après son retour d’une visite à Asmara que le Premier ministre Abiy a présenté une demande à Guterres en visite pour la levée de la sanction sur l’Erythrée.
Hassan Cher
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