Djibouti : L’objectif caché de la création de la cour commerciale internationale par le régime de Guelleh
Explication officielles
Djibouti va créer la première cour commerciale internationale (CCI) de l’Afrique, à caractéristique extraterritoriale, signale le ministère djiboutien du Commerce. Le port hébergera également le centre d’arbitrage du Marché commun de l’Afrique orientale et australe (Comesa).
Ces projets visent à simplifier et à accélérer les procédures judiciaires au sein des Etats membres du Comesa, celles-ci restant entravées par des pesanteurs administratives. Le recours à des tribunaux commerciaux indépendants devrait faciliter l’investissement direct étranger et les partenariats public-privé dans la région du Comesa, estime le gouvernement djiboutien.
L’objectif caché du projet de création de la cour commercial internationale
La plainte d’Abdourahaman Mahamoud Boreh :
Abdourahman Boreh, un homme d’affaires et opposant djiboutien, a déposé plainte à Paris contre le président Ismaël Omar Guelleh notamment pour assassinat et extorsion, a-t-on appris mardi 16 mars de source judiciaire. Il a également dénoncé des manœuvres pour l’empêcher de se présenter à la présidentielle en 2011. La plainte avec constitution de partie civile a été déposée le 24 février contre M. Guelleh, sa femme Odette Haïd et « tous autres ». Adbourahman Boreh, également appelé Charles Boreh, accuse le couple présidentiel d’assassinat, d’enlèvement et séquestration, de torture et acte de barbarie ainsi que d’extorsion et de tentative d’extorsion en bande organisée. Selon son avocat, Me Olivier Morice, cet hommes d’affaires franco-djiboutien à la tête d’importantes sociétés d’infrastructures et de travaux publics « fait l’objet depuis 2007 de menaces et d’intimidations de la part des autorités djiboutiennes qui l’ont contraint à fuir Djibouti à l’automne 2008 ». Cela s’est traduit dans un premier temps par une attaque de son patrimoine puis contre certains collaborateurs et membres de sa famille, dont deux sont morts dans des circonstances suspectes, a-t-il expliqué.
Pour Me Morice, « l’acharnement des autorités djiboutiennes s’explique par la crainte du couple présidentiel du rôle que pourrait jouer M. Boreh lors de la prochaine élection présidentielle qui doit se tenir en 2011 ». « J’ai eu plus de 30 millions de dollars de pertes, je n’ai plus aucune opération commerciale à Djibouti, il nous a fait fermer tout ça », a affirmé Abdourahman Boreh.
Plainte du régime djiboutien ou Guelleh :
En octobre 2012,avec l’aide du cabinet Gibson, Dunn & Crutcher LLP, la République de Djibouti a saisi le tribunal de commerce de Londres (Commercial Court) contre Abdourahman Boreh, un homme d’affaires djiboutien et ancien président de l’Autorité des Ports et Zones Franches de Djibouti (APZFD, de 2003 à 2008), qui réside désormais dans le quartier londonien de Belgravia. Djibouti cherche à récupérer plusieurs dizaines de millions de dollars de pertes subies sous la présidence de M. Boreh, ce dernier ayant profité de ses fonctions pour agir selon son intérêt et de celui de ses entreprises.
Pour développer les installations portuaires du pays, le Gouvernement de Djibouti a créé l’Autorité des Ports et Zones Franches de Djibouti (APZFD) en 2003 pour superviser toutes les installations portuaires, et a nommé M. Boreh à la tête du conseil d’administration de l’APZFD.
Sous sa présidence, de 2003 à 2008, M. Boreh a obtenu des participations importantes dans plusieurs des nouveaux projets, a délégué la construction, la sécurité et différentes prestations de service liées à ces projets à des sociétés détenues par lui-même, et exigé des commissions d’autres personnes et entreprises impliquées dans ces mêmes projets.
L’usurpation du pouvoir par M. Boreh et tous les avantages dont ont bénéficié ses entreprises sous sa présidence n’ont été découvert qu’après 2008, lorsque M. Boreh a quitté le pays pour échapper au paiement de ses dettes fiscales. Il a ensuite été condamné à Djibouti pour évasion fiscale, insolvabilité frauduleuse et autres infractions pénales.
En conclusion
Le régime djiboutien habitué à user de l’appareil judiciaire ou du pouvoir judiciaire comme moyen de répression, d’extorsion ou d’élimination de tous ceux qui s’opposent aux appétences inassouvis du sang humain et des biens publiques comme privées se retrouve confronté ces derniers années bloqué par l’internationalisation des problèmes djiboutiens.
Comme vous pouvez voir les exemples précités, plusieurs cas des querelles sont devant des tribunaux internationaux, et surtout des pays démocratique, que le régime djiboutien aurait aimé les manipuler à son guise.
Le fait d’avoir perdu un procès contre Boreh devant un tribunal de Dubaï en juin 2014 a été l’élément déclencheur du lancement du projet de création de cette cour de commerce internationale.
La corruption étant imposée comme culture à Djibouti par ce régime immérité, les futures juges ne seront pas épargnés de cette pratique lâche qui consiste à retourner toutes avantages à son côté par des voies illicites afin d’en abuser des droits et biens d’autrui arbitrairement.
Ainsi, le régime djiboutien pourra reprendra la main pour se venger ou réprimer tous ceux qui n’accepteront pas de se soumettre à son dictat.
Hassan cher
Share