Ethiopie: Une journaliste éthiopienne incarcérée, Reeyot Alemu, a plus de 1000e jour de détention à son compteur
La chroniqueuse pour plusieurs journaux de langue amharique, Reeyot Alemu a été l’une des premiers journalistes arrêtés suite à une dissidence en 2011 par une gouvernement éthiopien énervé et craignant les effets des révolutions du printemps arabe sur le pays. Des journalistes, des intellectuels, des opposants et des défenseurs des droits de l’homme accusés d’acte terroriste fabriqué spécialement comme chef d’accusation ont été arrêtés et jugés.
En détention provisoire, elle a signalé sous des pressions de faux aveux l’impliquant comme co-accusés de crimes imaginaires contre l’Etat.
Son refus de coopérer lui a valu une peine de 14 ans de prison sur la base de ses rédactions dans les colonnes des journaux dans lesquels elle critiquait le bilan du gouvernement en matière de corruption, ses attaques contre la démocratie et la primauté du droit, et les effets de la répression sur la population.
Sa peine a été réduite à cinq ans en appel, mais elle poursuit un appel international auprès de la Commission africaine des droits de l’homme.
Indomptable, l’intégrité et le courage de Mme Reeyot au mépris de l’injustice de son incarcération, lui a fait gagner ses récompenses internationales comme le Prix UNESCO-Guillermo Cano, de l’International Women Media Foundation Courage en journalisme, et un place de finaliste pour le Sakharov Prix pour la liberté de pensée.
Elle est parmi les huit journalistes emprisonnés en Ethiopie, deuxième geôlier de l’Afrique pour les journalistes après l’Erythrée.
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HCH
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