Djibouti : Message de député Youssouf Ambassa Mohamed, président de la fédération de l’ARD de Tadjourah et député de l’USN
C’est avec conviction que j’intègre l’Assemblée Nationale en qualité de député de l’opposition, conscient des difficultés de cette institution comme des dysfonctionnements de tout notre système politique. Si j’ai participé jusqu’à présent au boycott prôné par l’USN, c’est parce qu’il y a effectivement eu hold-up électoral et de manière incontestable à Djibouti-ville. Je me désolidarise aujourd’hui de ce choix parce que telle est la volonté de mes électrices et de mes électeurs que j’ai longuement consultés. Je ne suis pas et je ne serai jamais le député du régime, mais un élu du Peuple déterminé à défendre les droits du Peuple.
Je suis le député d’une Région dont j’entends défendre les intérêts avec une détermination à la hauteur de la confiance placée en moi. Les chantiers publics initiés dans ma Région doivent prioritairement assurer des emplois aux jeunes de ma Région ; laquelle doit également bénéficier de programmes de développement dignes de ce nom, mettant un terme à l’abandon dont elle est victime, comme celles de Dikhil et d’Obock. Je suis surtout le député d’une Population qui souffre encore des causes et des conséquences d’un conflit civil auquel a mis fin l’Accord de paix du 12 mai 2001, signé par le fondateur de mon Parti l’ARD, le regretté Ahmed Dini dont je compte honorer la mémoire de la façon la plus noble qui soit, en me mettant au service d’une juste Cause.
Je suis le député qui compte rappeler que cet Accord de paix a été violé par le gouvernement djiboutien dans ses dispositions les plus à même d’assurer la paix civile sans laquelle aucune Nation ne peut se construire. Je suis enfin le député qui compte, avec l’aide d’Allah, combattre toutes les formes de la ségrégation qui ont conduit au conflit civil entre 1991 et 2001, à commencer par le refus d’accorder des pièces d’identité nationale à tous les « apatrides sur leur propre sol ». Dans l’exercice de ce mandat parlementaire, je serai jugé sur mes actions et mes prises de position : être député est pour moi la continuité, dans l’efficacité, de mon engagement politique aux côtés des miens que je compte restaurer dans leurs droits, et de mon parti l’ARD que je compte renforcer par mes actes.
Youssouf Ambassa Mohamed