Puntland : élection présidentiel, espoir et crainte pour les puntlandais.
Sous l’administration du président Farole, la sécurité du Puntland, l’économie et l’intégrité territoriale ont tous souffert. Régime autocratique du président de Farole et les abus de pouvoir dans les gestions des ressources publiques ont entravé les progrès et la prospérité du peuple du Puntland. Le temps est venu pour lui d’être remplacé.
Sur le plan économique, le gouvernement manque de transparence et l’irresponsabilité patentes visible dans la gestion de la chose public a découragé les investisseurs d’investir dans le développement de la région. En fait, le Puntland est pire aujourd’hui qu’avant l’arrivée de Farole au pouvoir. Les espoirs et la confiance des milieux d’affaires se sont détériorée à un point où les investisseurs d’origines Puntland quittent en masse les grands centres commerciaux du pays tels que Bosaso, Garoowe, et Galkacaio pour des villes frères de la Somalie comme Mogadiscio, Jigjiga, Berbera et Hargeisa. Beaucoup d’entreprises ont déjà fermé ou sont sur le point de plier bagages parce qu’ils ne trouvent plus une politique et des lois attrayantes pour les business. Bosaso n’est plus le port historique de prédilection pour l’exportation du bétail vers le Moyen -Orient, et l’importation de biens pour le Nord, Nord-Est et de la Somalie centrale. Compte tenu de l’importance et de l’emplacement idéal et la proximité de la Golfe Persique, on aurait pu s’attendre le port de Bosaso bourdonnant d’activité, mais au contraire le port est sous-utilisé.
Le port de Bosaso n’est pas concurrentiel parce que les taxes et les frais de douane sont beaucoup plus élevés que les ports adversaires comme Berbera et Mogadiscio. Ces impôts élevés et des frais de port chers ont découragé les investisseurs, les commerçants et les fournisseurs de biens. Il est à noter que les produits qui descendent aux ports de Mogadiscio et Berbera même lorsqu’on ajoute aux frais de transport et le difficile voyage terrestre ils se vendent moins chers et restent compétitifs sur les marchés du Puntland à ceux descendus du port de Bosaso.
L’infrastructure portuaire et aéroportuaire se sont détériorés sous la présidence de Farole. Par exemple, l’infrastructure des aéroports de Bosaso, Garoowe et Galkacaio sont dans un état lamentable et les pistes d’atterrissage ne sont pas adaptées pour les grands avions. C’est la raison pour laquelle, même si Bosaso est à deux heures près de Dubaï, un voyage Dubaï – Mogadiscio coute deux fois moins que Dubaï – Bosaso.
La seule vieille route qui relie Bosaso, Garoowe et Galkacaio a tellement détériorée avec pleins de nids de poule qu’il n’est plus possible de l’utiliser pour des raisons sécuritaires. Cela réduit la fiabilité et rapidité des distributeurs puntlandais et donne la concurrence plus de facilité à la concurrence en provenance de Mogadiscio et Berbera.
La situation sécuritaire du Puntland s’est aggravée depuis que l’administration de Farole a pris le pouvoir. Quotidiennement des personnes innocentes sont assassinées partout dans le Puntland. Les policiers sont mal payés, mal formés, et sont sous-équipés. Les instances chargées de l’application de la loi ne sont pas disciplinées. Le comportement et les compétences professionnel requises pour l’application des lois et le maintien de l’ordre publique fait défaut dans la totalité du pays.
En outre, les Somaliens du Sud qui ont fui la violence, sont systématiquement arrêtés à des postes de contrôle et sont soumis à des interrogatoires musclés, l’humiliation et l’emprisonnement. La seule façon de retrouver la liberté est de payer des pots de vin aux gestionnaires des prisons, à la police et les juges qui sont tous corrompus jusqu’à l’os.
Sur les questions territoriales, l’administration Farole a perdu d’important territoire pour le compter de Hargeisa en raison de ses mauvais traitements qui a été réservé à la population des régions Sool, Sanaag et Cayn.
Politiquement, le Père et ses fils règnent par l’intimidation et la poigne de fer. Son administration a créé de profondes divisions entre les différents clans de la division claniques HARTI DAROD, et certains des plus ardents partisans du Puntland, ont créé l’entité autoproclamée de Khatumo annexé depuis longtemps par l’administration du Somaliland contre la volonté de la majorité.
En matière de santé et de l’éducation, les pauvres ou les plus faibles n’y ont pas droit.
Si on le juge uniquement sur la performance, il n’y a pas une seule bonne raison pour qu’il soit réélu. Par contre si on veut sauvegarder la solidarité tribale, la population le réélira avec aversion. Les bonnes nouvelles sont que son intransigeance a fait exaspérer ses proches soutiens. Les mauvaises nouvelles sont que, malgré sa mauvaise performance politique, il ne veut pas renoncer au pouvoir facilement et il y a encore une possibilité qu’il pourrait sortir victorieux le jour des élections parce qu’il a à sa disposition toutes les machines de l’État pour harceler et intimider les électeurs et les candidats, et il a beaucoup d’argent pour soudoyer les membres du parlement et acheter leurs votes. C’est pourquoi il est encore trop tôt pour faire une pronostique.
Il est prévisible que si quelqu’un d’autre que lui gagne l’élection, il est déterminé à le combattre à mort, sauf si bien sûr le gagnant est quelqu’un qui est issue de la même tribu. Puis il ne se risquerait pas de faire la lutte à l’intérieur de son propre clan.
En outre, étant donné qu’il ne compte pas facilement abandonner le pouvoir, il s’est surement préparé pour un combat de longue durée. Les rumeurs laissent circuler qu’il a mis en stand-by une force formidable qui est lourdement armés et bien entraînés par Saracen International, une entreprise de sécurité stationnée en Afrique du Sud, pour les utiliser s’il perd l’élection et si les combats entre différentes factions mettrait en péril le Puntland. Comme nous le savons les choses pourraient déraper et pousser la région à davantage de désintégration, et peut-être une autre guerre civile.
Donc, à la prochaine élection du Puntland, les députés ont le devoir moral de voter selon leur conscience pour éviter l’effusion de sang. Ils doivent se rendre compte que la vie politique de cette administration de Farole a pris fin, et un autre dirigeant qui aura la lourde tâche de renverser la situation désastreuse dans doivent être élus.
La question est de savoir qui peut contester avec succès l’homme fort ? Je pense que le seul candidat qui a une chance de le détrôner est quelqu’un qui n’est pas entachée par la politique abscons de la Somalie et mouillé dans la guerre civile. quelqu’un qui va apporter un changement , le développement , la croissance , et un avenir meilleur pour les jeunes, quelqu’un qui ne volera dans les caisses de l’Etat , quelqu’un qui va attirer les investisseurs , quelqu’un qui est rationnel et pragmatique , quelqu’un qui dans l’arène politique peut garder son sang-froid tout en restant sur ses positions, quelqu’un qui comprend l’art de la décence à parler en public , quelqu’un qui travaillera avec les dirigeants régionaux pour la paix et la stabilité , quelqu’un qui n’utilisera pas la religion pour semer la graine de la discorde , quelqu’un qui va construire et réparer les infrastructures , quelqu’un qui est non seulement instruit et intellectuel , mais aussi quelqu’un que Farole n’osera pas aller en guerre, quelqu’un peut être de même clan que Farole mais est, peut-être, aussi plus noble que lui (Lan dhere), et surtout quelqu’un qui va respecter la constitution et fera respecter la primauté du droit.
Dans l’état actuel, bien que les autres candidats soient très qualifiés, aucun d’eux ne peut être en mesure de réunir suffisamment de voix pour remporter l’élection pure et simplement et aucun ne sera en mesure d’éviter l’effusion de sang qu’entraînerait inévitablement la défaite de Farole.
Il peut y avoir une surprise parce que j’ai entendu à travers les cafés des palabres (Fadhi -ku – Dirir) qu’il y a un candidat poids au nom de Mohamed Abdi.
Ainsi, un conseil aux députés et sages sur lesquels tout le fardeau de cette élection est sur leurs épaules : Vous pouvez choisir d’être du bon côté de l’histoire et de devenir les sauveurs du peuple ou vous pouvez choisir de succomber à l’intimidation, la pression et la corruption et maintenir le statu quo, vivant ainsi avec leur ressentiment pour toujours d’avoir trahit votre peuple.
En conclusion, espérons que le bon sens prévaudra et les élections auront lieu dans une atmosphère libre et équitable ; espérons que la région redeviendra prospère et pacifique.
Hassan Cher Hared