Djibouti : Guelleh prétexte un problème cardiaque fictif pour éviter de se présenter devant la Haute Cour de justice du Royaume-Uni

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Obama - IOGEn septembre 2005, Hassan CHER HARED, Mohamed Youssouf et deux autres responsables syndicaux sont convoqués au ministère du travail afin de discuter avec le ministre du travail de l’époque, Mohamed Barkat Abdillahi (dit Saïd barkat), la possibilité de désamorcer la crise sociale qui commençait à secouer le port autonome internationale de Djibouti.

Défendant les intérêts de nos camarades, travailleurs du Port de Djibouti et syndicalistes harcelés et menacés, et en grande partie innocents du fonctionnement juridique et financier réel des établissements portuaires du pays, nous avions commencé à faire les durs mais  le ministre sourit et nus dit : « Eh ! Les syndicalistes, vous êtes des innocents mais il se passe au port des choses que nous même, membres du gouvernement, ne sommes pas capable d’y parler ni en privée moins en public. Le boss du pays, ina Guelleh, est le seul avec son ami Boreh à connaître les bases des contrats qui régissent les établissements portuaires. Plus grave encore, le boss a décidé que tout se fasse verbalement, parce que, d’après lui, les documents peuvent facilement sortir de coffre-fort tôt ou tard ou peuvent être utilisés contre lui en cas de litige. Donc, n’ayant des bases juridiques pour négocier ou baser vos réclamations, déconseiller vos amis du Port à faire la grève,»

Croyant une nouvelle stratégie de Guelleh, nous avions rejeté la proposition du ministre et qualifié son histoire de théâtral.

Il nous répond : « si vous n’acceptez ma proposition, nous verrons la suite. Pour ce qui est des contrats fantômes des établissements portuaires du pays vous verrez le jour dont Guelleh et Boreh seront chien et chat, d’ailleurs un proverbe somalien dit – laba xuman ku heshiyay dar allah ayay isku diidan. »

Ce que Mohamed Barkat Abdillahi (dit Saïd barkat) nous disait est là.

Grace à ses plaintes va-tout, Ismaël Omar Guelleh a bêtement porté l’affaire des établissements portuaires de Djibouti devant la juridiction anglaise. Convoqué en qualité de témoins, pour l’instant, Il est obligé d’exposer devant les juges les méthodes mafieuses qu’il a mis en place spécialement dans les secteurs portuaires du pays.

En témoignant devant la haute cour de l’Angleterre, Guelleh accusera la corruption colossale que le président de la république de Djibouti a battue sur une bonne partie des deniers publics.

Regrettant et comprenant tardivement la dangerosité de son déplacement devant la justice britannique, Guelleh refuse de s’y présenter, laissant ainsi libre cours à toutes les interprétations concernant les raisons de ce refus. La théorie la plus probable étant que, manquant d’éléments probants contre Abdourahman Boreh, le président djiboutien a préféré ne pas laisser son sort décidé par un tribunal occidental sur lequel il n’a aucun pouvoir.

D’autre part, des contacts proches du régime de guelleh que nous avions contacté ont confirmé la rumeur qui disait que Guelleh a fait une visite médicale dans un cabinet aux Etats-Unis réputé dans le traitement des problèmes cardiaques pour ainsi soumettre la justice britannique un document justifiant son incapacité médicale à participer à des contre-interrogatoires aussi intense et aussi durs.

À suivre…

Hassan Cher Hared


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Authored by: Hassan Cher Hared

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