Somaliland : Le Taïwan appui la reconnaissance de la Somaliland sur la base de la Convention de Montevideo de 1933.

Somaliland : Le Taïwan appui la reconnaissance de la Somaliland sur la base de la Convention de Montevideo de 1933.

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Taïwan – Somaliland

Avant de faire la lumière sur le statu quo passé et actuel du Somaliland, jetons un bref coup d’œil à la Convention de Montevideo afin d’évaluer si le Somaliland remplit ou non les conditions requises pour être classé comme « nouveau pays ».

La Convention de Montevideo

La Convention de Montevideo sur les droits et devoirs des États est un traité signé à Montevideo, en Uruguay, en décembre 1933, lors de la septième Conférence internationale des États américains.

La Convention codifie la théorie déclarative de la qualité d’État telle qu’elle est acceptée dans le cadre du droit international.

En tant que telle, la convention énonce la définition, les droits et les devoirs de la qualité d’État. Le plus connu d’entre eux est l’article 1 qui énonce les quatre critères de la qualité d’État qui ont été reconnus par les organisations internationales comme un énoncé précis du droit international coutumier :

L’État, en tant que personne de droit international, doit posséder les qualifications suivantes :

a) une population permanente ;

(b) un territoire défini ;

(c) un gouvernement efficace ; et

d) la capacité d’entrer en relation avec les autres États.

Cette convention a jeté les bases des critères de la qualité d’État et codifié la théorie déclarative de la qualité d’État. Étant donné que les éléments ci-dessus constituent les ingrédients de base de la qualité d’État, tout pays qui naît ou qui fait sécession d’un autre doit remplir ces conditions.

La question qui se pose est donc la suivante : le Somaliland a-t-il rempli toutes les conditions et exigences pour être un État ?

Avant d’essayer de répondre à cette question, donnons un aperçu de ce que le Somaliland tient entre ses mains.

Trente et une années se sont écoulées.

La Somalie est entrée en guerre civile après la chute du dictateur Siad Barre en 1991, ce qui a conduit au chaos absolu et à l’anarchie.

Sur ses cendres, le Somaliland a déclaré son indépendance, le 18 mai 1991, et s’est gouverné comme un État de facto jusqu’à ce jour.

Il dispose d’un gouvernement fort et efficace qui contrôle l’ensemble du pays, d’un pouvoir législatif et de tous les éléments nécessaires à une armée en état de fonctionnement.

Les conseils exécutifs, législatif et municipal sont élus par le peuple selon le principe « un homme, une voix ». Le Somaliland a réalisé d’énormes progrès par rapport à ses voisins de la région.

Le Somaliland a aujourd’hui une population estimée à environ 3,8 millions d’habitants, ce point est le premier élément de la Convention de Montevideo.

Il possède un territoire défini, élaboré par les puissances coloniales européennes au XIXe siècle. Et cette phrase est le deuxième élément du statut d’État atteint tel que déclaré par la même convention.

De même, le Somaliland à la capacité d’entrer en relation avec d’autres pays. Par exemple, les deux derniers accords conclus entre les EAU et le Somaliland pour construire une base militaire à Berbera, et pour que Dubaï Ports World investisse un demi-milliard de dollars dans le port de Berbera.

L’appui de Taïwan pour la Somaliland et l’engagement de ce dernier.

« Le Somaliland répond à toutes les exigences pour devenir un nouvel État. Il est temps que le Somaliland fasse entendre sa voix au sein de la communauté internationale et soit pleinement reconnu. Taipei fera tout ce qui est en son pouvoir pour convaincre ses amis pour que le Somaliland puisse avoir son mot à dire aux Nations Unies. », d’après le gouvernement taïwanais.

Et le Somaliland s’engage à reconnaitre Taïwan comme un état indépendant, quelles que soient la pression et les menaces de Pékin, d’après le ministre des Affaires étrangères de Hargeisa.

Hassan Cher


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Authored by: Hassan Cher Hared

Hassan Cher Hared