Djibouti : Ismaël Omar Guelleh joue le bourreau avec la nation

Ad

IOG-sanguinaireLe  Gouvernement en  place, avec à la tête un président et chef  de gouvernement absent psychologiquement du pays, affaibli par les contestations et le rejet de la population, a ouvertement déclaré la guerre  aux partis  politiques de l’Opposition, aux religieux, aux mosquées, aux syndicats, aux militants des Droits de l’Homme, aux Journalistes indépendants, à l’avocat de l’opposition, aux enseignants et fonctionnaires.

Sachant clairement que les poursuites et arrestations sont purement politiques, la justice  a pourtant montré  qu’elle est un instrument au service de l’Exécutif qui a  perdu  la confiance  de la Nation entière depuis bien longtemps. Tous  paisibles citoyens qui critiquent le régime ou qui dénoncent des violations  des  Droits  de l’Homme sont jetés en prison. C’est donc  la mise  en place  du règne des interdits, des inculpations et des emprisonnements.

Ses victimes sont nombreuses. Citons-en quelques-unes parmi les plus en vue telles que Monsieur Daher Ahmed Farah, président du MRD et porte-parole de l’USN, et les trois personnalités religieuses populaires que sont Abdourahman Souleiman Bachir, Abdourahman Barkad God et  Guirreh  Meidal Guelleh, proches de l’USN.

Les  trois  dignitaires  religieux ont  été  arrêtés  le 25 février 2013  dans l’après-midi à Djibouti-ville, puis transférées à la prison de centrale de Gabode le 27 février 2013 sous  mandat de dépôt, inculpées  pour incitation à l’insurrection et  troubles à l’ordre public. Ils ont été condamnés le 11 mars 2013 à 18 mois de prison ferme et à 5 ans  de privation des droits civiques.

D’habitude aux occasions des cérémonies des  fêtes de l’Indépendance, les détenus dont les peines sont  inférieures à 3 mois, bénéficient d’une grâce  présidentielle, mais cette année 2014 le président Guelleh a décidé de faire la sourde oreille car la peine restante des trois religieux est inférieure à 3 mois.

Après les répressions violentes des manifestations pacifiques et à l’approche de la fin de peine des 3 religieux (27 aout 2014), le régime décide de fermer la mosquée AL-Rahma de la capitale et d’y envoyer des  dizaines de policiers pour bloquer l’accès.

D’après le régime, la mosquée AL-RAHMA est l’un des centres du mouvement de contestation et le fief de deux de trois dignitaires religieux. Il décide donc de la fermer en plein Ramadan avant leur libération. Ridicule et contre-productif.

 

Par Saad Ali Awaleh


 Share
Ad
Authored by: Hassan Cher Hared

Hassan Cher Hared

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.