Djibouti : Guelleh aurait-il tenté d’assassiner l’opposant Abdallah DEBERKALEH?

Farouche opposant à la dictature de Monsieur Ismaël Omar Guelleh installé à Dubaï, Abdallah Deberkaleh est comme l’homme d’affaires Borreh, un homme qui fait de l’ombre à la dictature djiboutienne. Un combattant hors norme sur lequel pesait déjà des sérieuses menaces de mort depuis bientôt deux décennies. Il avait fui son pays avec femme et enfants. Comme tous les combattants de la liberté. Enfin presque…Par sa droiture et son franc-parler, il fait partie de ses rares personnalités à ne pas vivre dans la médiocrité, dans le nivellement par le bas, à ne pas se laisser faire : il le démontrera, à de nombreuses reprises en s’opposant à  sa spoliation, lorsque Guelleh l’aura contraint de céder ses parts de marché dans le commerce florissant qu’il avait entrepris à Djibouti.

Plutôt que de céder aux caprices d’un tyran, Abdallah Deberkaleh va opposer sa résistance et sa sédition inégalée en se rebellant contre la politique du fait accompli. Il trouvera refuge auprès de Mohamed Rayaleh, l’ancien président de Somaliland qui fut le compagnon de ce lutteur hors-pair : un mariage princier avec la fille de Hamadou Yayo, Deberkaleh fait partie de ces infatigables braves qui entreprend là où il va. « Quand je tombe, c’est pour mieux me relever » avouera-t-il plus tard à un de ses proches amis.

En France, c’est avec femme et enfants qu’il viendra débarquer à Strasbourg où il obtiendra son asile politique au terme d’ un énième assassinat avorté de Guelleh. Depuis, réintégré dans la nationalité française, l’homme s’est envolé pour Dubaï où il avait monté une entreprise d’import-export tout en continuant son combat pour l’instauration de la liberté et de la démocratie en République de Djibouti. Il fut d’ailleurs un des premiers djiboutien à dénoncer le massacre des Afars par la milice clanique du Général autoproclamé Zakaria cheick ibrahim en somalie. Crimes pour lesquels il avait d’ailleurs porté plainte devant le tribunal de Paris.

Depuis hier, les informations contradictoires sur fond de rumeurs balancés par des affalés depuis la Belgique laisserait entendre qu’il serait poignardé de plusieurs coups de couteaux sans aucune précision. Cette nouvelle s’est repandue comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux. Pour ceux qui l’ont connu, pour ses sympathisants, pour le peuple djiboutien, le choc est terrible, la perte incommensurable si toutefois cela se serait avéré. Des nouvelles plus récentes datant de moins d’une heure, au moment où nous mettons cet article sous presse, confirme sa preuve de vie et viennent d’amortir ce choc. Par ailleurs, la police de Dubaï nous confirme qu’aucun événement de cette nature ne se serait produit sur son territoire. A t-elle pu déjoué ce crime?

Toujours est-il que jusqu’à présent, Abdallah DEBERKALEH ne répond pas et reste introuvable…

Faire taire ses opposants a toujours fait partie de la feuille de route de Monsieur Guelleh. Nous devons tous nous mobiliser pour retrouver ABDALLAH DEBERKALEH. Son silence serait synonyme de la mort de la démocratie. Sa preuve de vie, une libération…Même sur son lit de mort, Guelleh n’aura pas fini d’en découdre avec les nobles résistants.

Après l’échec du feuilleton judiciaire de l’opposant et homme d’affaires djiboutien Abdourahman Borreh à Dubaï, Guelleh a-t-il voulu, dans sa fuite en avant continuelle et perpétuelle,  se venger contre Abdallah Deberkaleh dans ce même Dubaï devenu le symbole de son fiasco parce qu’abritant la résistance djiboutienne toujours vivante et debout? C’est l’hypothèse la plus plausible…

En espérant qu’il aura échoué dans sa mission d’éliminer le résistant ABDALLAH DEBERKALEH!