Djibouti / Éthiopie : Mohamed Djama Doualeh, le nouveau chef politique de Barbarti Sitti enflamme le corridor.
Le colonel Mohamed Djama Doualeh, le commandant de la garde républicaine de Guelleh, une milice qui ne dépend ni du ministère de la défense, de l’intérieur et ni à la primature.
En un mot c’est une milice à majorité composée majoritairement du clan d’Ismaël Omar Guelleh
Extrait du Décret n°2002-0019/PR/MDN accordant autonomie à la Garde Républicaine.
«Article 1er : La Garde Républicaine est un corps autonome. Les règlements militaires lui sont applicables sans restriction.
Article 2 : La Garde Républicaine est placée directement sous la responsabilité de la Présidence mais dépend exclusivement du Chef d’État-major Particulier du Président de la République pour son commandement, son organisation et ses activités.
Article 3 : La Garde Républicaine assure :
– la protection permanente du Chef de l’Etat, de sa famille, et de ses hôtes ;
– la sécurité des résidences présidentielles et de ses installations ;
– les honneurs et escorte aux hautes autorités. »
Bien qu’il existe un décret règlementant le fonctionnement de la garde républicaine, cette dernière œuvre aux desideratas d’Ismaël Omar Guelleh et de Mohamed Djama Doualeh.
Au-delà de la fonction d’homme en uniforme, le commandant de ce corps au fonctionnement des caractères de milice peut revêtir les uniformes d’artiste, de politicien, de violeur, de chef de bande, etc…
Le colonel Mohamed Djama Doualeh qui a une lacune criante au niveau des fonctionnements des structures étatiques, se permet tout ce qui lui passe à la tête.
Si nous énumérons quelques-uns de ses abus des pouvoirs, Mohamed Djama Doualeh devait être depuis longtemps devant une cour martiale :
– Massacre ciblé des afars au Nord, une communauté dont il ne porte pas particulièrement dans son cœur ;
– Participation d’A-Z du massacre prémédité de Buldhuqo ;
– Viol répété des femmes en uniforme de la garde républicaine ;
– Trafic d’arme vers l’Éthiopie et la Somalie ;
– Etc…
Avec l’arrivée à Djibouti du jeune artiste Maslax, le colonel Mohamed Djama Doualeh découvre sa nouvelle compétence d’organisateur des shows des artistes.
Trouvant Djibouti trop étroit pour la largueuse de ses compétences et étant fâché contre les services des renseignements éthiopiens pour avoir saisi les 900 armes qu’il voulait vendre à un groupuscule oromo appartenant à la nébuleuse de Salafiya-Jadida, le fameux colonel se déplace en jet privée à Dire-Dawa le mardi 30 octobre 2018 en prétendant sauver et ramener chez lui le jeune Maslax.
Dès son arrivée à Dire-Dawa le colonel crée une tension et l’insécurité s’aggrave. Le lendemain matin, le mercredi 31 octobre 2018, le corridor Djibouti/Addis-Abeba s’enflamme et l’axe routier prenne feu, le rail risque d’être saboté, etc…
Hassan Cher
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