Kenya : Avec les attentats de Mpeketoni, la justice kenyane risque de faire des dérives graves
Le chauffeur de l’un des véhicules utilisés dans les attaques dans la région côtière du Kenya a été accusé d’avoir tué 12 personnes.
Il est accusé d’avoir commis le crime le 15 juin conjointement avec d’autres qui sont jugés in absentia. Au total, 65 personnes ont été tuées lors des attaques à Mpeketoni, près de Lamu (sud-est).
Comparu mercredi à la haute cour de Mombasa, Dyana Salim Suleiman a nié l’accusation.
Le procureur Alexander Muteti a affirmé que l’enquête sur les attaques de Mpeketoni se poursuit et que davantage d’accusations de meurtre portées.
L’avocat de l’accusé John Khaminwa a affirmé que son client était prêt à coopérer avec la Cour, tout en ajoutant que refuser la caution à son client est contre la Constitution.
« Nous nous opposons à sa détention continue et nous prions la cour d’examiner notre demande de libérer l’accusé. C’est juste un simple chauffeur », a déclaré M. Khaminwa.
Le tribunal a ordonné que M. Suleiman soit placé en détention provisoire jusqu’ à ce qu’une décision sur sa demande de libération sous caution ne soit effectuée.
Le procès de M. Suleiman intervient après que le gouverneur de Lamu, Issa Timamy, fut arrêté la semaine dernière dans la même affaire, avant d’être relâché lundi dernier contre le versement d’une caution de 28.000 dollars américains en obligations ou de 57. 200 dollars en liquide.
M. Timamy est accusé d’avoir planifié et exécuté les attaques.
Le juge a déclaré que le ministère public n’avait pas réussi à convaincre la cour que le gouverneur pouvait quitter le pays, ce qui l’aurait privé de liberté sous caution.
Share