Djibouti : Comment transformer les divergences politiques en délits.

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l’hydre à plusieurs têtes-13_07_2014-IOGDélits qui deviennent des crimes pour un ersatz d’Etat qui use et abuse de la torture si l’on est Afar; citoyen djiboutien et Défenseur des Droits de l’Homme..
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Aux fins de jeter le discrédit sur le plan international à l’égard des Combattants Afars du FRUD et de justifier ainsi toutes les arrestations arbitraires, les incarcérations, les mises au secret et les immondes tortures, l’hydre à plusieurs têtes, que constituent les occupants d’Haramous, use d’exactions sans limite et les plus diverses.

Rien d’étonnant qu’en conséquence de quoi ce « monstre manipulateur » provoque et fomente délibérément et en réaction, des actions de rejet de sa politique d’exclusion- répression dans l’arrière pays auprès de populations initialement pacifistes.
En agissant sans discernement, cet hydre renforce ainsi l’existence même des Combattants du FRUD historique, ce qui lui offre l’alternative recherchée, à savoir : marginaliser tout ce qui pour nom « Afar » et faire réprimer dans le sang les populations civiles terrorisées, Femmes, Enfants et personnes âgées, pour les repousser au-delà des frontières du pays..
Ce but étant atteint – ce qui est loin d’en être le cas – toutes les têtes de l’hydre règleraient ensuite leurs comptes entre-elles pour faire valoir leur propre « droit » au trône djiboutien dans la succession au Tyran.

Il est évident que les faits sont là pour le confirmer ; l’actuel Etat de non droit qu’est Djibouti et dont il ne maîtrise plus les excès qui le dépassent, le régime tribaliste et despotique imposé, tout à la fois, par IOG/ Kadra Haïd et leurs « collabos respectifs » (qui ne sont pas forcément les mêmes personnes), tente de composer entre ses seules constituantes pour régner en maître sur le pays dans le cadre de la succession imminente au Tyran avant de s’entretuer entre eux le moment venu.
Ceci est grandement facilité par une opposition dont on a du mal de discerner qui est avec qui, qui veut faire quoi et où se trouve la porte d’entrée et celle de la sortie ?
Les populations djiboutiennes, sans distinction d’ethnie ou de tribu, sont lasses de cette situation et n’acceptent plus d’être contraintes de stagner dans leur déplorable situation d’otages et tenues en situation d’asservissement permanent par l’usage de la force.
C’est pour ces raisons que la résistance à la répression sauvage s’est organisée ces dernières années et se renforce, jour après jour avec un FRUD Historique qui malgré ses moyens limités en armement lourd répond, coup pour coup, aux provocations d’un pouvoir au bord du gouffre.
Un pouvoir, tout le moins ce qu’il en reste, qui pense n’avoir d’autre alternative non point le dialogue mais le conflit dans lequel il tente d’impliquer les militaires occidentaux présents sur le territoire pour le sauver de la déroute.
Dans la capitale, c’est le régime de la chienlit et de la répression aveugle qui règne alors que les défections des militaires, gendarmes et policiers s’accentuent à grande vitesse ce qui provoque un désarroi certain chez les squatters du Palais d’Haramous.
Le remplacement des gendarmes de la garde présidentielle, formés à cet exercice, par des policiers est l’exemple d’une hérésie qui risquerait bien de précipiter le plongeon au fond du gouffre.

Alors et dans de telles conditions de marasme, le Djiboutien pourtant censé être un citoyen républicain depuis 1977, donc libre, n’est plus à l’abri des arrestations arbitraires de la Police politique (les SDS) effectuées soit sur ordre du couple infernal d’Haramous, soit par les collabos de l’un ou de l’autre de l’hydre à plusieurs têtes qui domine le pays.

La citoyenneté du Djiboutien ne lui garantit en rien d’éviter d’être injustement arrêté, incarcéré sans mandat de dépôt et torturé avec tous les indignes manquements aux Droits de l’Humain et à ceux de sa défense.
Juges, décideurs impartiaux à la recherche de la justice, et Avocats intègres sont arrêtés et emprisonnés sous le seul motif de ne pas avoir exécuté les ordres de l’hydre d’Haramous.

Nouvelle démonstrations que Justice et Droits ne sont que des leurres sur le plan international destinés à tromper ceux qui veulent bien être bernés et leur donner ainsi bonne conscience alors que, par évidence constatée, ces supposés Droits ne suffisent plus à protéger l’essentiel, c’est-à-dire le citoyen lambda, contre toutes les formes de tracasseries administratives, et pire encore, contre les méthodes de supplices les plus invraisemblables.
Calvaires qui relèvent bien plus de la barbarie de paranoïaque, « projetant » sur ses victimes ses propres dispositions et errements psychologiques, que d’interrogatoires légaux de Justice selon les règles.

Nombreux sont celles et ceux, innocents mais qui sont tombés dans un quasi oubli lorsque leur mort suite à des excès lors d’actes de torture physique ou « assassinés » sur ordre, sans autre forme de procès, dans un « Centre carcéral de rééducation et de traitement psychologique.» de Gabode ou Nagad.
Femmes ou hommes décédés au cours d’un interrogatoire un peu trop « musclé » alors que des années plus tard leurs familles les recherchent encore car « selon la version officielle » partis s’exiler en Occident ou ailleurs et non point décédés sous les tortures infligées par leurs bourreaux.
Chacun sait qu’il n’y a pas de tortures à Djibouti !

– Le nécessaire aveu ! Quand bien même serait-on innocent, « il faut un coupable ! »

Par principe, en torture l’aveu ne suffit plus. L’aveu et l’abjuration deviennent, l’un et l’autre, les objets principaux de ladite torture.

Il existe un degré de torture qui ne saurait tomber sous le coup des lois, tant nationales qu’internationales, car son existence est délibérément cachée, ignorée et qu’en conséquence de quoi elle ne vicie même pas la procédure de Justice – encore faudrait-il qu’il y ait une …- mais qui aide particulièrement le tortionnaire barbare, accessoirement officier de police politique, pour arriver à son but dans son interrogatoire de la victime : l’aveu !
Tout sera mis en œuvre afin de l’obtenir pour rassurer ce qui fait office de justice locale, alias le « royaume des aveugles, des sourds et des muets. »

Un prisonnier, victime des sévices corporels qui, épuisé, sera prêt à tout avouer y compris d’aller jusqu’à s‘accuser d’avoir assassiné le roi Henry IV pour que cessent enfin les insoutenables tourments et les sévices physiques et ses meurtrissures indélébiles de l’âme.

Ne serait-ce pas aussi une abjecte torture, passible de la Cour Pénale de Justice internationale pour le tortionnaire et son donneur d’ordres, sans complaisance d’aucune sorte, que l’interrogatoire qui se prolonge des heures et des heures alors que les bourreaux se relaient de manière sadique jusque dans la nuit pour profiter de l’épuisement de leur victime.
Une victime finalement acculée au pire des vertiges mentaux, aux pertes successives de conscience, et en conséquence de quoi, prête à tout accepter afin d’éviter la prise en otage et les tortures morales perpétrées sur une mère, un père, son épouse ou ses enfants servant d’otages pour la circonstance ?
D’où procèdera inévitablement, comme nous l’avons dit, tous les aveux empressés de la victime mais certes pas la vérité.

Si vous veniez à douter que de telles pratiques sont imposées aux prisonniers politiques à Djibouti, sous le régime Guelleh/Haïd, alors contactez quelques anciens détenus qui ont eu la vie sauve mais pour beaucoup handicapés physiques, atteints aussi à l’âme ; aujourd’hui réfugiés dans les pays occidentaux.
C’est ainsi que vous découvrirez jusqu’où peut aller la barbarie inhumaine des tortionnaires que ne veulent pas voir certains décideurs sur le plan international et qui ont pourtant le pouvoir et l’autorité nécessaire pour y mettre un terme.

Au chantage politique exercé par la tyrannie, il est des cas où l’on se devrait de répondre par un autre chantage pour préserver des vies humaines.
La hiérarchie des faux-semblants imposés où la parole donnée est une parole marchandée par l’hydre d’Haramous n’a aucune valeur.
C’est la relation prétendument humaine d’un chantage permanent qui n’a qu’un but : soutirer des aides internationales pour les détourner ensuite pour majeure partie.

Entre autres infâme torture pourtant nullement prohibée, car délibérément ignorée, que d’avoir à demeurer assis sur une chaise ou pendu par les bras en position volontairement instable afin d’accroître la douleur un jour entier, puis une nuit, et davantage encore jusqu’à en devenir atroce à supporter jusqu’à en perdre l’usage définitif d’un membre ; sans boire, sans être soigné, sans manger.

Il y aurait ainsi une torture dite « inférieure » – comme s’il pouvait y avoir une hiérarchie dans ce domaine – qui ne serait nullement illégale, qui en théorie …n’altérerait jamais l’expression de la vérité, mais qui tiendrait pourtant à la manipulation mentale, avec atteinte parfois irréversible au psychisme de l’humain.

Torture acceptable ; torture obligée : le discours qui tend à justifier la torture oscille entre ces deux exemples, entre ces deux attitudes rationnelles, responsables et que ne marque nulle tendance sadique.
Pourtant les faits sont là pour en démontrer l’inverse.

Dans les deux aspects de cette violence incontrôlée un même objet non moins violemment désiré : l’aveu.
La violence a pour objet le savoir ou, comme c’est trop souvent le cas à Djibouti, la fabrication d’un ou des coupables aux fins de tromper et de rassurer artificiellement l’opinion publique internationale.

« Nous tenons le coupable ! » Occultant sciemment de mentionner que l’on détenait ledit coupable….. avant que le crime ne soit commis.
Et, pour l’obtenir, il faut en passer par le « vertige mental » de l’autre.

C’est donc ce vertige qu’il faut analyser pour comprendre la torture, si faire se peut. Mais à ce vertige du supplicié s’oppose un autre vertige : celui, immédiat et, semble-t-il, innocent, qui nous prend à évoquer l’agir du tortionnaire et le soupir du torturé.
Rien ne peut nous faire comprendre cette douleur, cette violence ; et le cœur nous tourne.
Mais aucun aveu ne nous vient aux lèvres excepté celui qui, d’écœurement, nous fait redécouvrir la loi du talion :
« Il faudrait leur en faire autant. »

Là seulement nous soupçonnons, un instant, l’aspect sans fin des rouages de la torture.
C’est ce cercle qu’il faudrait parvenir à rompre.


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Authored by: Hassan Cher Hared

Hassan Cher Hared

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