Éthiopie/Rébellion : La rébellion Amhara « FANO » et l’armée fédérale éthiopienne s’affrontent dans le nord du pays.

Éthiopie/Rébellion : La rébellion Amhara « FANO » et l’armée fédérale éthiopienne s’affrontent dans le nord du pays.

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Rébellion éthiopienne FANO

Le groupe armé de l’État d’Amhara, dans le nord de l’Éthiopie, connu sous le nom de « FANO », a accusé les gouvernements régionaux et fédéraux de se donner la main pour se débarrasser de l’organisation par la force.

Le président du FANO, Solomon Atanaw, a déclaré que le « FANO » ne déposera pas les armes avant que les demandes du peuple Amhara ne soient satisfaites.

Dans une interview circulant dans les réseaux sociaux, Solomon a déclaré que les demandes comprennent particulièrement le retour des zones de Welqait, Raya, Dera et Metekel dans la région d’Amhara.

Le président a également déclaré que des membres des forces de défense nationale et des forces de sécurité du gouvernement régional ont lancé des attaques contre le groupe FANO et ont tué ses membres.

« La dernière attaque a été commise hier dans la localité 18 de Gonder City, autour de l’hôtel Gazebo, où les forces de défense nationale avaient utilisé de l’artillerie lourde », a-t-il déclaré.

Dans la dernière déclaration de l’état, l’administration de la ville de Gonder a accusé les forces rebelles de tuer et de kidnapper des gens, de confisquer des propriétés privées et publiques, de libérer des centaines de prisonniers et de piller les armes des postes de police.

Dans la même déclaration, le gouvernement régional a exigé du groupe qu’il dépose les armes et se rende pacifiquement au gouvernement d’ici mercredi prochain 1er avril 2020.

Le gouvernement régional a également proposé aux membres de la force rebelle de mettre fin aux combats et de se soumettre aux ordres de l’administration régionale en échange d’offre en échange des emplois en tant que membres des forces de défense nationale à condition de répondre aux exigences, des parcelles de terre pour des investissements à petite échelle.

Selon la constitution éthiopienne, le gouvernement régional a le droit de soulever des questions de frontières, mais aucune question de cette nature n’a été soulevée par les responsables d’Amhara de la région.

« FANO ne déposera les armes que si les demandes de la population sont satisfaites. Nous n’avons pas l’intention d’être inclus dans la structure de sécurité du gouvernement. Nous voulons mener notre vie en tant qu’agriculteurs, commerçants ou fonctionnaires », a ajouté M. Solomon.

Le président a affirmé que FANO a apporté une contribution essentielle à la paix, il a déjoué l’attaque du groupe extrémiste Qemant contre le gouvernement régional. (Les Qemant sont un petit groupe ethnique du nord-ouest de l’Éthiopie — Gondar.

La population de cette ethnie serait d’environ 200 000 personnes. Depuis quelques années, ils se sont révoltés pour demander la séparation de leur territoire de l’état Amhara. Ils revendiquent la reconnaissance de leur territoire comme un état linguistique au même niveau que les autres états de l’Éthiopie, tels qu’Amhara, Tigre, Afar, Oromo, Somali.)

« Le gouvernement est également engagé dans l’assassinat de dirigeants et de membres de FANO ainsi que de leurs familles », a-t-il déclaré.

Outre FANO, le Front de libération des Oromos (OLF), un groupe rebelle de l’ouest de l’Éthiopie, pose également un sérieux problème au gouvernement fédéral en ce moment.

Pourquoi le nom FANO ?

Fano tesemara est une chanson amharique qui commence par « O Guérilla, prenez les armes ». C’était l’une des chansons de protestation les plus populaires du mouvement étudiant éthiopien à la fin des années 1960, inspirée par les révolutions cubaine et vietnamienne, comme en témoignent ses premières lignes.

HASSAN CHER


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Authored by: Hassan Cher Hared

Hassan Cher Hared