Djibouti : l’aéroport de Djibouti, un haut lieu de la maltraitance pour la diaspora…
« isbaadho mooye qaran ma naqaano no – est une expression courante à Mogadiscio depuis le coup d’état de Siad Barre en 1969. »
Qui rentre au pays en fera les frais. Le régime vient de durcir sa politique face à la diaspora. Tous les djiboutiens et djiboutiens qui se présentent à l’aéroport de Djibouti et qui viennent des pays comme la Belgique, le canada, la Suisse, la Norvège, le suède ainsi que la France sont arrêtés. Ils sont questionnés par la police des frontières de l’aéroport qui est placée sous les ordres d’un lieutenant.
On lui demande son vrai nom et prénom Djiboutiens pas ceux qui sont sur le passeport occidentale. Puis on l’embarque dans un camion grillagé de la police ou de la gendarmerie jusqu’aux locaux de la brigade criminelle et des affaires spéciales de la police nationale. On ouvre son dossier et on cherche sa fiche. Celui ou celle qui est « normal » et non politisé, on lui fait un dossier dans lequel sont consignés ses données biométriques, son appartenance clanique, et degré de son amour pour le régime. Il ou elle est libre de partir par tous ces maltraitances. S’il ou elle est suspecté d’actes anti-RPP, membre, militant ou sympathisant de l’opposition, il ou elle est arrêté sur place et conduit devant un agent de la brigade criminelle et des affaires spéciales de la police ou à la SDR de la gendarmerie pour interrogatoire plus poussé.
Son passeport est confisqué sur place. Là il sera harcelé de questions de la part des agents de la police judiciaire de la police nationale aidé de ceux des services des renseignements généraux de la police. S’ils voient que c’est juste un militant pas trop engagé ils vont le relâcher sinon il va croupir dans une cellule ou à la prison centrale. Cette histoire nous la tenons et qui a bien voulus que l’on en parle des djiboutiens récemment revenus de Djibouti habitant en dans différents pays occidentaux.
L’histoire d’un des victimes à son arrivé à l’aéroport de Djibouti :
« Installer depuis 2009 à Oslo il est parti voir sa famille. Il n’est ni militant RPP ni USN et est carrément loin du milieu politique. Mais son nom et celui d’un autre fiché sont presque semblables. Il a été arrêté. Sa mère a vite appelé un colonel pour le relâcher. Les officier de la police judiciaire de la police se sont excuser de cette mésaventure et l’on reconduit chez lui. En cours de route il leurs a demandé pourquoi tout ce brouhaha alors que c’est eux qui l’ont invité à venir au fichier centrale de la police nationale pour voir si vraiment il est djiboutien ou pas. La réponse du flic a été qu’ils ont un ordre strict de faire ces genres de maltraitances.
après le flic lui a demandé un peu de fric pour la séance de broutage (khat). Le jeune lui a donné 1000 FJD. Le billet rouge dans la main (le billet de 1000 FDJ) le policier lui dit que c’est à cause de l’USN que le régime est devenu plus agressive. Ce jeune victime qui est adepte du rap et s’en fout carrément de la politique africaine en a fait les frais. De retour en Norvège il nous a contactés par l’entremise d’un de nos amis qui est sur notre compte Facebook pour nous dire de dévoiler cette affaire. »
Donc vigilance a tous les gens. Le meilleur moyen est de poster à l’aéroport une personne connu de Djibouti ou de préparer un petit paquet d’argent pour corrompre la police afin d’éviter tout ce brouhaha de questions et de harcèlement qui ne dis pas son nom. Toute personne est arrêter dès que les flics de la PAf voient son passeport occidental. Une liste noire établie par les renseignements généraux et les services de la documentation et de la sécurité est tenue en dessous de la table de la fille ou de l’homme qui te demande ton passeport aux guichets de l’aéroport.
L’histoire de la même victime à sa sortie de Djibouti:
« À la sortie son passeport été encore saisi alors qu’il était accompagné d’un colonel de l’armée. Le colonel de l’armée s’est fâcher et son passeport lui a été rendu en vitesse. Le colonel a selon ce monsieur téléphoné sur place à un haut gradé de la police pour se plaindre. Il nous a dit qu’il voyait des gens qui revenaient vers l’occident dont leurs passeports ont été pris et que les flics demandaient des permissions pour les laisser quitter Djibouti. Une véritable psycho s’est installée à cet aéroport de Djibouti. »
Il est grand temps que l’état comprenne que ces traitements illégaux et abusifs vont freiner sa diaspora à venir investir à Djibouti et que cela est contraire au discours qu’IOG avait tenu à Paris le 5 décembre 2013. Il est grand temps que ces harcèlements vis à vis de la diaspora prennent fin. Il en va de l’avenir économique et sécuritaire de Djibouti. Merci à ces messieurs qui ont bien voulu nous donner sa part de vérité sur leurs mésaventures à Djibouti.
Abdi C.