Djibouti / Éthiopie : Ismaël Omar Guelleh réprime les Oromos réfugiés à Djibouti en signe de soutien aux Tigrées.
L’accord militaire et sécuritaire entre Djibouti et l’Ethiopie du 28 avril 2016.
Le Ministre djiboutien de la Défense Hassan Darar, et son homologue éthiopien Siraj Fegessa, ont signé, jeudi 28 avril 2016, « un protocole de coopération globale dans les domaines sécuritaires et militaires » entre les deux pays, selon la télévision d’Etat djiboutienne – RTD – voir ce lien : (https://youtu.be/9cXM0Q1S-iA?t=8m49s).
Cette annonce a été faite à l’issue d’une réunion de la Commission militaire mixte entre Djibouti et l’Éthiopie, qui s’est tenue jeudi, dans la capitale, Djibouti, avec la participation du chef d’état-major des forces djiboutiennes, le général Zakaria Cheikh Ibrahim, et son homologue éthiopien, le général Samora Younis.
Le discours du général de l’armée djiboutienne, Zakaria Cheikh Ibrahim.
Dans son discours le chef d’état-major des forces djiboutiennes, le général Zakaria Cheikh Ibrahim, dit clairement : « l’armée éthiopienne va nous aider à combattre des éléments indésirables à l’intérieur du pays et nos actions conjointes ne se limiteront pas à nos frontières mais là où il y aura besoin. »
Les propos tenus par le général djiboutien sont très graves et surprenants parce qu’il déclare ouvertement que les soldats de l’armée éthiopienne en uniformes peuvent opérer librement sur le territoire djiboutien pour participer aux exactions et massacres que mènent, à certains endroits du pays, la milice de Guelleh à l’encontre de la population civile.
Que des officiers militaires censés défendre leur peuple contre les agressions de forces armées étrangères, invitent une autre armée à participer à des projets de massacre ou de génocide dans leur pays et sur les citoyens est chose vraiment inacceptable aux regards du droit international.
Il y a une clause secrète non-dit dans l’accord militaire et sécuritaire entre Djibouti et l’Ethiopie du 28 avril 2016. Cette clause étale clairement la protection que le régime éthiopien de Tigrée apportera au régime de Guelleh, président de Djibouti, et en échange Guelleh arrêtera, réprimera, espionnera et transférera à l’armée éthiopienne tous les opposant d’Addis-Abeba particulièrement l’ONLF, l’OLF et Ginbot 7.
Depuis le samedi 6 août 2016, des commerçants, exilés politiques et des simples citoyens éthiopiens de l’ethnie oromo réfugiés à Djibouti sont arrêtés et remis à l’armée éthiopienne. Ismaël Omar Guelleh a ordonné à la police de piller leurs commerces.
L’après-midi du dimanche 7 août 2016 beaucoup des oromos réfugiés à Djibouti ont manifesté et organisé une marche sur le pont d’Ambouli qui relie la commune de Balbala et celle Boulaos. Ils ont été réprimés et certains sont gravement blessés.
Toute la connexion internet a été rendu lente à Djibouti depuis le début de ce Week-End afin de bloquer la communication entre les oromos réfugiés à Djibouti, celle de la Diaspora et de l’Ethiopie.
Hassan Cher
A suivre…
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