Djibouti : l’éducation nationale, l’objet controversé d’une grille d’évaluation
Depuis presque un mois, le ministre de l’éducation nationale et son petit cénacle familial assènent à tambour battant à travers son show hebdomadaire soigneusement concocté par le service de l’information du CRIPEN transformé en circonstance en vibrant outil de propagande et diffusée en relais par la RTD, une rocambolesque proposition de grille d’évaluation de l’enseignant. Il s’agit dans sa ruse d’évaluer les performances de pratique pédagogiques des titulaires de classe, mais la forteresse de sa motivation cynique consiste à légitimiser sa répression contre un corps professoral indomptablement opposé à sa personnalité et sa gestion apocalyptique du système éducatif. Le duo insolite qu’il forme avec son secrétaire général ridiculement illettré risque de plonger le système éducation dans des abysses. Les nombreux instituteurs conviés à la présentation de ladite grille d’évaluation ont bruité la situation et certains se sont rebellés contre l’incapacité intellectuelle du secrétaire général qu’ils qualifient désormais le « guignol du ministère ».Pour beaucoup d’observateurs, cette grille a un relent népotique dans la mesure où les diplômes et les carrières des enseignants ne sont pas respectés. Pour certains enseignants, il s’agit du nième subterfuge de Djama qui cherche par ce blanc-seing à étoffer la promotion de membre de son clan par les biais des notes de complaisances d’une hiérarchisée caporalisée. Qu’est-ce qu’il faut attendre de concret d’un ministre ouvertement secteur au point de nommer un simple chauffeur consanguin chef de service !
Le directeur général de l’enseignant, Abdallah Hersi, intellectuellement mature a tenté de corriger les dégâts de la brouille provoqués par l’imprudent secrétaire général, en rassurant dans une brève intervention que cette grille permettra de constituer toute la chaine de compétence de l’enseignant et servira un important document référent des canons de son professionnalisme pédagogique. Mal conçu et mal présenté, l’objet de la séance est qualifié de farce. En effet, dans un système miné par le népotisme, le clanisme, le régionalisme et l’incompétence notoire d’un ministre qui a fait de l’éducation son jeu cynique, personne n’est dupe de l’excès de la peine. ‘’Un obsédé de son propre destin, prêt à tout quand rien n’est possible, n’est pas un bon ministre. Il faut de la vista, du jugement canalisé’’ confie un professeur de carrière qui prépare un essai sur la problématique de l’éducation nationale.
Mais contre toute attente, c’est l’état calamiteux de l’hygiène scolaire et le délabrement des salles de cours évoqués par les enseignants qui obligent le ministre à s’autoflageller. Si l’homme n’a pas perdu sa médiocrité, il a gagné en intelligence tactique, ironise un professeur des lycées qui suit de prés la mandature ministérielle de Djama Speed. En effet, embarrassé par les redondances d’un très médiocre présentateur, DAOUD ZEID et les balbutiements incohérents et incompréhensibles de sa propre intervention, il dégaine sur les chefs d’établissements.
Dénoncée ou non, l’escapade ressemblait…j’ai siphonné l’ACSES.
Notre école ne pas du tout gouvernée. Les chefs d’établissements et les gestionnaires ne sont jamais audités. Ils se morfondent dans une espèce de paresse confortable.
Les établissements scolaires et plus particulièrement le lycée de Balbala que sa cousine et son cousin successivement proviseur adjointe et gestionnaire officient se trouve dans une situation de décrépitude avancée. L’odeur d’urines et des défécations provenant de la cour transformée en latrines improvisées par des élèves désemparés rend l’établissement crasseusement un lieu de tous les risques épidémiques. Les toilettes du personnel en particulier des enseignants sont effroyablement insalubres. Des riverains gênés par ces odeurs pestilente sont même allés à se plaindre, en vain aux prés des responsables de l’établissement. Au lycée de Balbala, les enfants des prolétaires urbains sont condamnés à étudier dans la crasse de la poussière des salles noires, peu ventilés et dans la crainte d’une éventuelle électrocution pesant comme une épée de Damoclès.
HCH