Éthiopie : Le gouvernement éthiopien est accusé d’avoir arrêté des parents d’australiens qui ont participé à des manifestations

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arrestationsLe gouvernement fédéral dit qu’il traite les allégations selon lesquelles des dizaines de personnes auraient été arrêtées en Éthiopie en représailles à des manifestations de leurs proches en Australie et a soulevé la question avec le gouvernement éthiopien.

Human Rights Watch a déclaré qu’au moins 32 personnes ont été arrêtées en Éthiopie, après des manifestations de leurs proches en Australie suite à la récente visite d’Abdi Mohamoud Omar dit Abdi Iley, le président de la région Somalie de l’Éthiopie.

Le résident australien d’origine somalie d’Éthiopie, Shukri Guled, a déclaré que sa mère, sa sœur et ses trois frères figuraient parmi les personnes arrêtées en Éthiopie après qu’il ait participé à des manifestations à Canberra et à Melbourne en juin 2016.

Il a dit que sa mère et sa sœur ont été libérées après un mois, mais ses frères étaient toujours portés disparus.

Il a déclaré que lors des manifestations lui et d’autres étaient sous la surveillance de membres de la délégation d’Abdi Mohamoud Omar et de membres de la communauté éthiopienne pro-gouvernementale vivant en Australie.

« Ils étaient en train d’enregistrer des gens qui protestaient et prenaient des photos, et certains d’entre eux connaissaient nos visages, alors il y a eu immédiatement des arrestations chez nous, en Éthiopie », a-t-il déclaré.

Human Rights Watch a relaté qu’un membre de la délégation d’Abdi Mohamoud Omar avait déclaré aux manifestants en Australie: « Vous verrez ce qui arrivera à vos proches en Éthiopie ».

  1. Guled a dit qu’il a fui l’Éthiopie après avoir été soumis à la brutalité de la milice, Liyu police, d’Abdi Mohamoud Omar.

Il dit qu’ils sont placés dans un camp militaire pendant plus de 16 mois, les tortures étaient quotidiens, des gens mourraient de faim, il faisait froid, il faisait noir et insalubres dans les cellules surpeuplées.

Abdi Mohammad Omar, connu sous le nom d’Abdi Iley, a été dénoncé dans plusieurs rapports et interview par des groupes de défense des droits de l’homme pour violations des droits de l’homme.

Felix Horne, chercheur principal en droits de l’homme de Human Rights Watch, a déclaré que lorsqu’Abdi Mohamoud Omar était chef de la sécurité de la région Somalie de l’Éthiopie en 2007-2008, Human Rights Watch a constaté que l’armée éthiopienne «commettait des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité».

« Les exécutions extrajudiciaires, la torture de civils, de très nombreux abus », a déclaré M. Horne.

Abdi Mohamoud Omar est maintenant le chef de l’État régional somalien de l’Éthiopie.

L’Éthiopie nie les accusations d’arrestation

Une porte-parole de la ministre des Affaires étrangères, Julie Bishop, a dit qu’elle était au courant des allégations d’arrestations en Éthiopie.

« Nous prenons ces allégations au sérieux et nous les avons soulevées auprès du gouvernement éthiopien », a-t-elle déclaré dans un communiqué.

L’ambassade d’Éthiopie à Canberra a nié les revendications.

« Personne ne peut être détenu en Éthiopie à cause de la participation d’une personne de la famille à des manifestations en dehors du pays et moins  lors de la visite de la délégation éthiopienne en Australie », a déclaré dans un communiqué l’ambassade.

« C’est une allégation totale fausse et ne peut pas se produire en Éthiopie.

«En Éthiopie, tout le monde a le droit de protester, d’avoir la liberté de parole et d’écriture et a plein droit, d’exercer sa religion et de promouvoir sa culture. »

L’Éthiopie a été considérée comme une réussite économique en Afrique, avec un développement florissant et de solides taux de croissance économique.

Mais au cours de la dernière année, le monde a été témoin de manifestations parfois violentes au sujet du régime  répressif en place à Addis-Abeba et dans les régions états.

Hassan Cher


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Authored by: Hassan Cher Hared

Hassan Cher Hared

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