Erythrée : Une plainte pour crime contre l’humanité en Suède vise le président de l’Erythrée
Un cabinet d’avocats suédois a indiqué avoir déposé mardi à Stockholm une plainte pour crime contre l’humanité à l’encontre des dirigeants de l’Erythrée, dont le président Issaias Afeworki.
La plainte est la première de ce type en Suède, étant déposée le jour de l’introduction du crime contre l’humanité dans le code pénal suédois.
« Ce n’est pas seulement symbolique, nous croyons qu’il y a une base juridique pour lancer des poursuites contre les personnes que nous avons dénoncées », a déclaré à l’AFP Percy Bratt, avocat spécialisé dans les droits de l’homme.
« Il y a un grand nombre de preuves venues d’observateurs des droits de l’homme, par exemple sur les détentions qui durent indéfiniment sans procès. Il y a aussi beaucoup d’Érythréens en Suède qui pourraient renseigner sur les conditions dans le pays en général », a-t-il ajouté.
La Suède comptait 12.800 Érythréens en 2013, et ils sont de plus en plus nombreux à chercher à s’installer dans ce pays qui leur accorde généralement l’asile politique.
Par ailleurs, la Suède a un ressortissant emprisonné depuis 2001 en Érythrée, le journaliste Dawit Isaak, dont le sort n’est pas connu.
M. Bratt a prévenu que la plainte, si le parquet compétent s’en saisissait, pourrait mettre de longues années à aboutir à des inculpations, du fait de la complexité de l’enquête qui doit permettre de monter un dossier complet.
Visant aussi des ministres de M. Afeworki, elle concerne, outre le crime contre l’humanité, des faits de torture et d’enlèvement.
Le code pénal suédois laisse la possibilité aux juges de poursuivre ces faits quels que soient leurs auteurs, leurs victimes et le lieu où ils ont été commis.
L’Erythrée est l’un des pays les plus fermés au monde. Selon l’ONU, près de 4.000 Erythréens, sur une population d’environ 5 millions d’habitants, fuient chaque mois leur pays, dont la superficie avoisine celle de la Grande-Bretagne, pour échapper à la répression brutale du pouvoir et au travail forcé, non rémunéré et à durée illimitée.
AFP


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