Somalie : Désaccord entre le président de l’état fédéral de la Somalie et son nouveau premier ministre sur…

Le président de l’état fédéral de la Somalie, Hassan Sheikh Mahmoud, et son nouveau premier ministre sont déjà en querelle sur la constitution du prochain gouvernement.

Le système état somalien et de l’Afrique de l’est est basé sur des critères ethniques quand il s’agit des partages des postes politiques, administratives et militaires.

Ce système des partages de pouvoir suit une structure simple dans certains pays mais pour d’autres il faut être initié dès le jeune âge pour trouver la sortie du labyrinthe.

La Somalie fait partie du cas de ces derniers pays susmentionnés.

L’ethnie somalies est constituée d’union des confédérations, des fédérations et minorités tribales dont les liens sont basés sur la parenté réelle ou fictive, fondée sur l’idée de descendance d’un ancêtre commun (consanguinité) ou des groupements formels ayant un patrimoine commun (le territoire), des institutions politiques et juridiques unificateurs (le Xeer ou lois pastorales) et des représentations mythiques ou symboliques communes (le totémisme).

Ainsi, en partant de cet enchevêtrement clanique pas bien définit qui symbolise la richesse de la nation somalienne (au sens ethnique et non simplement étatique), il a été établie au cours de la Conférence Nationale pour la Paix en Somalie(CNPS) d’Arta, à Djibouti, un partage des pouvoirs formel entre les deux confédérations tribales, Darod et Digil&Mirifle, les deux fédérations tribales, Dir et Hawiye, et les minorités indépendantes réunis sous la bannière de ½. Ce système est connu sous l’appellation de Four Point Five (4.5) ou quatre et demi (4.5).

Et sur cette base formelle, le Hawiye s’attribue le poste de président de la république, le Darod le poste de premier ministre, le Digil&Mirifle le poste de président de l’assemblée nationale et le Dir et la minorité des postes essentiels dans le gouvernement et les autres instances du pays, c’est l’horizontalité du partage des postes politiques.

S’en suit la verticalité du partage des postes politiques et dans cette asymétrie des distributions plusieurs facteurs sont pris en compte.

C’est la raison de divergence entre le président de la république et son premier ministre.

Dans chaque entité ethnique La personnalité qui occupe le poste le plus important dans le système étatique devient le capipartitu de sa tribu, dans la politique seulement, est décidé, avec le concours des chefs coutumiers, les clans ou sous clans dont seront issus les individus qui occuperont les postes octroyés à l’ethnie.

Cependant, le nouveau premier ministre, Omar Abdirashid Ali Shermarke, en prenant en compte les fédérations et tribus Darod qui ont un territoire de pâturage sur le territoire somalien, a décidé de mettre au poste de ministre de finance un membre de la fédération tribale Sade (Marehan) de la région Gedo ou de l’autre fédération tribale Tanade (Lelkasse) de Puntland.

Or, le président de la Somalie désire, afin de corriger ses erreurs politiques, mettre à ce poste ministériel un membre issu de la fédération tribale Kablallah plus spécialement un Ogaden. Le premier ministre étant aussi de la fédération Kablallah craint de se mettre sur le dos les restes des tribus Darod mais en octroyant ce poste important un Ogaden, le président Hassan Sheikh aura les mains pour décapiter le président de Jubaland, Ahmed Madobe.

Hassan Cher