Djibouti : Désinformation et propagande, clés de réussite de la dictature de Guelleh ?

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IOG-Il est dans les habitudes d’une dictature de ne jamais être transparent dans l’information donnée à son peuple. Ce qui a pour conséquence le fait que ce même peuple laisse libre cours à son imagination et de spéculer sur tous les scénarios possibles et imaginables.

Ismaël Omar Guelleh a-t-il été amputé d’une jambe ou n’a-t-il subi qu’une opération bénigne au genou gauche ?

Dans cette affaire concernant l’état de santé du Président autoproclamé de Djibouti, Monsieur Ismaël Omar Guelleh, j’avais écrit qu’il était amputé d’une jambe. Jusqu’à ce jour, cette information n’a jamais été infirmée ni par la Présidence djiboutienne ni par un quelconque organe de presse.

La Lettre de l’océan indien du 6 juin 2014 laisse planer le doute en parlant d’une intervention chirurgicale du genou gauche et que la prothèse de hanche initialement prévue n’a pas eu lieu car celle-ci nécessitait une anesthésie générale à laquelle se serait délibérément soustrait Monsieur Guelleh par peur… de mourir. L’hebdomadaire ne précise pas si le problème de Guelleh est un problème de genou ou de hanche ni son état de santé post-opératoire.

Il ressort de nos analyses une bien triste vérité : Que les informations données par la dictature djiboutienne sont souvent fausses, excessives ou exagérées. En effet, l’état de fermeture d’une dictature comme la nôtre-la même chose prévaut dans les dictatures africaines du Togo en passant par le Tchad jusqu’au Congo-Brazzaville-conditionne voire même rend plausible les informations les plus invraisemblables.

Si par exemple, à la suite d’une répression et c’est malheureusement souvent le cas, la presse officielle fait état d’un mort, la presse internationale pourra imaginer à juste titre le contraire, du fait du verrouillage, de la désinformation et de la propagande officielle en déplorant plus de 30 morts !

Dans l’état actuel de nos informations, il se peut que Monsieur Ismaël Omar Guelleh ait été amputé d’une jambe ou qu’il ait subi une opération bénigne : cela n’a aucune importance dans la mesure où nous sommes là pour juger les crimes d’une dictature et non de nous interroger sur la véracité de telle ou telle information sur son bilan de santé qui relève avant tout de l’accessoire et de l’anecdotique.

Nous avions eu raison d’informer l’opinion publique djiboutienne que le Président autoproclamé dissimulait bien sa maladie. Là réside l’essentiel et la vérité. S’il y avait une transparence en matière d’informations qui n’a d’ailleurs jamais existé dans notre pays, pourquoi la nouvelle inédite que j’ai donnée n’a jamais été démentie par le régime et son journal officiel de propagande de l’anti nation ?

Au fait, pour revenir à l’essentiel, depuis combien de temps Monsieur Ismaël Omar Guelleh est-il absent du pouvoir et qu’il ne s’est pas montré en public depuis bientôt trente (30) jours?

Qu’attend l’opposition pour exiger la mise en route de la procédure de destitution pour incapacité d’exercer sa fonction, tel que le prévoit l’article 29 de la constitution djiboutienne puisque désormais sa défaillance est avérée?

D’après la constitution, son intérim devra être assumé par la Présidente de la Cour Suprême, Madame Kadiga ABEBA MOCREA.

Houssein IBRAHIM HOUMED


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Authored by: Hassan Cher Hared

Hassan Cher Hared

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