Ethiopie: Addis Abeba interdit aux employés de maisons éthiopiens de s’expatrier
L’Éthiopie interdit désormais aux employés de maisons éthiopiens — essentiellement des femmes — d’aller travailler dans des pays étrangers, à la suite d’un « exode » souvent considéré comme un trafic d’être humains, a indiqué vendredi le ministère des Affaires
étrangères.
« Cet exode, encouragé par des trafiquants illégaux d’êtres humains, crée d’immenses problèmes à la population, et à l’image du pays », a déclaré le porte-parole des Affaires
étrangères, Dina Mufti, à l’AFP.
Selon lui, de nombreuses agences trompent les Éthiopiens, pour en fait les envoyer à l’étranger illégalement et dans des conditions déplorables.
« Cela touche beaucoup de jeunes, trompés par des trafiquants, et cela crée un énorme problème socio-économique pour le pays », a-t-il ajouté.
Selon le ministère éthiopien du Travail et des Affaires
sociales, 200.000 femmes ont quitté le pays en 2012 pour aller chercher du travail ailleurs, surtout au Moyen Orient.
L’Organisation internationale du travail (OIT) estime elle que nombre d’entre elles sont victimes de mauvais traitements physiques et psychiques, de discrimination et travaillent dans de mauvaises conditions en échange
de bas salaires.
En février, une vidéo diffusée sur internet avait montré une femme de ménage éthiopienne au Liban tirée par les cheveux en public par ses employeurs. Elle s’était par la suite suicidée dans un hôpital.
Le porte-parole des Affaires étrangères n’était pas en mesure de préciser combien de temps l’interdiction décrétée par le gouvernement resterait en place. Il a précisé que les agences opérant illégalement seraient aussi fermées.
Avec une population de 91 millions d’habitants, l’Ethiopie est le deuxième pays le plus peuplé d’Afrique, derrière le Nigeria. C’est aussi l’un des pays les plus pauvres du continent, la majorité des gens y gagnant moins de deux dollars par jour.
Le taux de chômage national tourne autour de 20%, selon l’OIT. Le taux monte à 27% chez les femmes.


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