
Djibouti : Depuis quelque temps, l’argent arrive par vedette au palais de Haramous.

Tôt le matin, comme dans toutes les administrations du monde, autour d’une bonne tasse de café, du chef au subalterne, on s’échange ouï-dire et informations officielles de la ville. À la primature de Djibouti, Naguib partage avec son oncle clanique, Kamil, les dernières nouvelles concernant le couple de Haramous.
Naguib dit : « Hadi et des Chinois se rendent à Haramous ces derniers temps par vedettes avec des mallettes bien scellées. » Kamil lui répond : « Kii isaga, il reçoit l’argent par la mer pour se cacher de ces gardes républicains trop bavards. » Naguib rétorque : « Non, il se méfie de tout le monde. Ils ne font plus confiance à personne. »
D’après cette discussion entre personnalités de la famille du président, il apparaît que l’argent ne rentre plus par la grande porte de Haramous comme d’habitude, mais par la voie maritime. Des vedettes chinoises et Hadi amènent chacun à son tour des mallettes bourrées d’argent à Haramous. Une sorte de petit banc d’accostage pour les vedettes a été aménagé derrière le palais de Haramous.
On sait que Hadi ramène à Haramous la recette des ports de Djibouti, mais d’où vient l’argent que les Chinois ramènent par vedette à Haramous ? Est-ce celui de l’État chinois ou des triades ? En tout cas, les Chinois conservent de chaque livraison des mallettes de vidéos qui seront utilisées si demain contre Guelleh s’il fait le malin avec eux.
Au ministère des Finances de Djibouti, nous avons appris que des offshores chinois exploitent des matières premières du pays à Goubet, Khor-Ambado et Lac-Abbé. L’argent issu de ces activités lucratives ne finit jamais dans le budget de l’État djiboutien.
À suivre…
Hassan Cher
The English translation of the article in French.
Djibouti: For some time now, money has been arriving by the boatload at Haramous Palace.
Early in the morning, as in every administration in the world, over a good cup of coffee, from the chief to the subordinate, they exchange hearsay and official information from the city. At the Djibouti Prime Minister’s Office, Naguib shares the latest news about the Haramous couple with his clan uncle, Kamil.
Naguib says: ‘Hadi and some Chinese have been travelling to Haramous lately by speedboat with well-sealed briefcases.’ Kamil replies, ‘Kii isaga, he’s getting the money by sea to hide from these over-talkative Republican Guards.’ Naguib retorts: « No, he doesn’t trust anyone. They don’t trust anyone any more.
From this discussion between key members of the President’s family, it appears that the money is no longer coming in through the front door of Haramous as usual, but by sea. Chinese speedboats and Hadi take it in turns to bring suitcases stuffed with money to Haramous. A sort of docking bay for the speedboats has been set up behind Haramous’ palace.
We know that Hadi brings the revenue from Djibouti’s ports to Haramous, but where does the money come from that the Chinese bring by speedboat to Haramous? Does it come from the Chinese state or from the triads? In any case, the Chinese keep briefcases of videos from each delivery, which will be used against Guelleh if he gets smart with them tomorrow.
At Djibouti’s Ministry of Finance, we learned that Chinese offshores are exploiting the country’s raw materials at Goubet, Khor-Ambado and Lac-Abbé. The money from these lucrative activities never ends up in Djibouti’s state budget.
To be continued…
Hassan Cher