Djibouti : à la présidence, Bariq Rifki Bamakhrama donne une leçon de morale à Alexis Mohamed

Djibouti : à la présidence, Bariq Rifki Bamakhrama donne une leçon de morale à Alexis Mohamed

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 1. Alexis Mohamed accuse arbitrairement Abdirazak Bandouq 

Monsieur Alexis Mohamed, neveu de Guelleh, nommé conseiller spécial du Président de la République, a abusivement accusé le citoyen Abdirazak Bandouq d’avoir pris une photo de sa voiture de service et de l’avoir publiée sur le compte Facebook « Quittez le pouvoir – on a marre ». Alexis raconte aux enquêteurs de la gendarmerie que la photo a été prise sur la place publique à un moment où il circulait dans des endroits malfamés de la capitale. 

Les enquêteurs de la gendarmerie nationale de Djibouti ont écumé les comptes Facebook qui publient des informations sur le régime clanico-mafieux, mais ils n’ont pas trouvé de photos de la voiture de service de monsieur Alexis Mohamed. 

Après trois jours de détention arbitraire, les enquêteurs de la gendarmerie nationale de Djibouti ont relaxé le citoyen Abdirazak Bandouq. 

Le neveu du président Ismaïl Omar Guelleh, monsieur Alexis Mohamed, mécontent de la décision, se rend auprès de son oncle. Le président Ismaïl Omar Guelleh ordonne alors à la justice d’interpeller et condamner Abdirazak Bandouq pour satisfaire les désirs de son neveu Alexis. 

 2. Le président Guelleh ordonne l’incarcération d’Abdirazak Bandouq 

Les propos d’Ismaïl Omar Guelleh, un président notoirement sectaire, sont choquants : 

> « Haa ! monsieur le juge, mettez au trou ce dankalis pour qu’Alexis se calme. » 

Le juge en question n’est rien d’autre que le neveu du président. 

Il y a quelques mois, le fils d’Abdirazak Bandouq avait déjà été séquestré dans les locaux de la garde républicaine de Djibouti, qualifiée de milice clanico-mafieuse. 

Hier, le 19 juin 2025, le citoyen Abdirazak Bandouq a été présenté devant la justice et transféré à la prison centrale de Djibouti (prison Gabode). Le juge a reçu l’ordre d’inculper Abdirazak Bandouq pour violation de la loi anti-terroriste (Loi n°35/AN/16) et atteinte à la vie privée d’Alexis Mohamed. 

 3. Réaction de Bariq Rifki Bamakhrama 

Le 20 juin 2025 vers 16h temps local, Bariq Rifki Bamakhrama, chargé du Numérique au SG de la Présidence de la République de Djibouti, publie sur son compte Facebook un message cinglant : 

« Une voiture assignée à un haut cadre reste un bien public. Qu’un membre du public la prenne en photo est de son droit. 

Le mettre en prison pour avoir pris une photo est un excès de zèle qu’aucune personne ne doit supporter. 

Il faut revoir vos priorités ! » 

 Que dit la loi ? 

> « Photographier la voiture d’un haut cadre de la présidence n’est généralement pas une infraction pénale en soi. 

> 1. Principe de liberté (photo dans l’espace public) : 

>    Photographier un véhicule dans un lieu public (rue, parking public…) est autorisé. 

>    La voiture elle-même n’a pas de « droit à l’image ». Seuls les éléments identifiant une personne physique (visage, plaque d’immatriculation liée à un individu…) peuvent potentiellement poser problème. » 

Le jeune Bariq Rifki Bamakhrama donne ainsi une leçon de morale « Ilma Gerisa » – mais le régime clanico-mafieux respectera-t-il la loi pour une fois ? 

 4. Pourquoi Abdirazak Bandouq est-il ciblé ? Réaction des Afars du Canada 

Monsieur Abdirazak Bandouq est un ex-employé du ministère du Budget de Djibouti. Il a été écarté de son emploi pour avoir refusé de porter un faux témoignage contre l’ancien ministre du Budget, Abdoulkarim Aden Cher (actuellement détenu arbitrairement à la prison de Gabode – cf. avis n°67/2024 du Groupe de travail sur la détention arbitraire de l’ONU adopté le 14 novembre 2024). 

Les Afars du Canada, révoltés par le ciblage ethnique de monsieur Abdirazak Bandouq, se sont engagés à dénoncer aux autorités canadiennes les activités illégales dans lesquels la fratrie d’Alexis Mohamed est impliquée. 

À suivre… 

Hassan Cher

The English translation of the article in French.

Djibouti: Bariq Rifki Bamakhrama gives Alexis Mohamed a moral lesson in the presidency

 1. Alexis Mohamed arbitrarily accuses Abdirazak Bandouq

Mr. Alexis Mohamed, Guelleh’s nephew and appointed special advisor to the President of the Republic, has wrongly accused citizen Abdirazak Bandouq of having taken a photo of his company car and posted it on the Facebook account “Quittez le pouvoir – on a marre”. Alexis told the gendarmerie investigators that the photo had been taken in public at a time when he was circulating in some of the capital’s worst neighborhoods. 

The Djibouti National Gendarmerie investigators scoured the Facebook accounts that publish information on the clan-mafia regime, but found no photos of Alexis Mohamed’s service car. 

After three days of arbitrary detention, investigators from Djibouti’s national gendarmerie released citizen Abdirazak Bandouq. 

President Ismaïl Omar Guelleh’s nephew, Alexis Mohamed, was unhappy with the decision and went to see his uncle. President Ismaïl Omar Guelleh then ordered the judiciary to arrest and convict Abdirazak Bandouq to satisfy the wishes of his nephew Alexis. 

 2. President Guelleh orders Abdirazak Bandouq’s incarceration

The words of Ismaïl Omar Guelleh, a notoriously sectarian president, are shocking:

> “Haa! Mr. Judge, put this dankalis in the hole so Alexis can calm down.” 

The judge in question is none other than the president’s nephew. 

A few months ago, Abdirazak Bandouq’s son had already been sequestered on the premises of the Djibouti Republican Guard, described as a clan-mafia militia. 

Yesterday, June 19, 2025, citizen Abdirazak Bandouq was brought before the court and transferred to Djibouti’s central prison (Gabode prison). The judge was ordered to charge Abdirazak Bandouq with violation of the anti-terrorism law (Law n°35/AN/16) and invasion of Alexis Mohamed’s privacy. 

 3. Bariq Rifki Bamakhrama’s reaction

On June 20, 2025 at approximately 4:00 p.m. local time, Bariq Rifki Bamakhrama, in charge of Digital Affairs at the SG of the Presidency of the Republic of Djibouti, posts a scathing message on his Facebook account:

> « A car assigned to a senior executive remains public property. For a member of the public to take a photo of it is his right. 

> Putting him in jail for taking a photo is an excess of zeal that no one should have to put up with. 

> You need to rethink your priorities! 

 What does the law say? 

> « Photographing the car of a senior presidential official is not generally a criminal offence in itself. 

> 1. Principle of freedom (photography in public space):

> Photographing a vehicle in a public place (street, public parking lot, etc.) is authorized. 

> The car itself has no “image rights”. Only elements identifying a physical person (face, license plate linked to an individual…) can potentially pose a problem. » 

Young Bariq Rifki Bamakhrama thus gives an “Ilma Gerisa” moral lesson – but will the clan-mafia regime respect the law for once?

 4. Why is Abdirazak Bandouq being targeted? Reaction from the Afars of Canada

Abdirazak Bandouq is an ex-employee of Djibouti’s Ministry of the Budget. He was dismissed from his job for refusing to give false testimony against the former Budget Minister, Abdoulkarim Aden Cher (currently arbitrarily detained in Gabode prison – see opinion n°67/2024 of the UN Working Group on Arbitrary Detention adopted on November 14, 2024). 

The Afars of Canada, outraged by the ethnic targeting of Mr. Abdirazak Bandouq, have undertaken to denounce to the Canadian authorities the illegal activities in which Alexis Mohamed’s siblings are involved. 

To be continued…

Hassan Cher

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Authored by: Hassan Cher Hared

Hassan Cher Hared