Djibouti : Le lien entre la conférence des Issas de Bruxelles ce 29 décembre 2018 et les nouvelles répressions contre les Issas à Balbala et Damerjog.

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Depuis quelques jours des populations de l’ethnie Issas vivante à Balbala, à Damerjog, les bidonvilles de Buldhuqo et des caravaniers venus vendre leurs biens à Djibouti-ville sont victimes des répressions multiformes, ciblées et violentes.

Il y a deux semaines déjà 300 caravaniers Issas venus de l’Éthiopie ont été victime d’une dépossession en bonne et due forme de la part de la police nationale djiboutienne. Tous leurs biens (bétails, beurre, viande fumée, les céréales, etc.) ont disparu juste quelques heures après leurs incarcérations au centre de transit de Nagad, une prison fonctionnant en dehors du cadre juridique.

Notre contact auprès de la police djiboutienne nous a appris que la majorité des Issas ciblés étaient des Holes ou Fourlabas et des Saad-Moussa sans pouvoir comprendre lui-même les raisons qui motivent ces répressions.

Aujourd’hui vers 2 h du matin la même source policière nous apprend que des bidonvilles situés pas loin de Buldhuqo sont détruits au Bulldozer et que les pauvres habitants (femmes, enfants, vieillards) se retrouvent en plein air et sous les étoiles démunis de tous leurs biens. Une fois de plus encore la source policière nous explique que les personnes ciblées étaient à majorité Hole ou Fourlaba et Saad-Moussa. Plus surprenant la source rajoute que Guelleh a missionné pour cette répression son épouse Kadra Mahamoud Haïd et le colonel Abdillahi Abdi Farah. La source a même dit que la dernière échange qu’il a pu intercepter, Kadra Mahamoud Haïd ordonnait au directeur général de la police l’expulsion des habitants de ces bidonvilles vers l’Éthiopie même s’ils sont des djiboutiens.

N’ayant réellement pas saisi les motivations cachées de ces nouvelles répressions visant surtout des clans en particulier, nous avons pris contact avec un proche du palais de Haramous de Guelleh. En une phrase, il nous a donné une réponse plausible : « Le massacre de Buldhuqo de 21 décembre 2015 avait lieu parce que les Yonis-Moussa ont tenu leur fête rituelle en ignorant, volontairement, d’intégrer leur projet le palais de Haramous et c’est la même actuellement parce que des membres des clans Fourlaba et Saad-Moussa ont eu l’idée d’organiser une conférence des Issas à Bruxelles ce samedi 29 décembre 2018 sans informer Haramous. Tout ce qui organiser une activité qui a des liens avec Djibouti et tente d’ignorer le palais de Haramous sont automatiquement les ennemies de Bah-fourlaba/Mamasan. »

Nous laissons au peuple djiboutien le choix d’analyser ou de décortiquer les dessous de cette affaire, mais nous leur confirmons qu’en ce moment des centaines d’innocents, dont la majeure partie sont des Djiboutiens, se retrouvent sous le soleil entourées par des policiers comme du bétail.

Hassan Cher


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Authored by: Hassan Cher Hared

Hassan Cher Hared