Somalie : Farmaajo, le président de l’état fédéral est sur les pas de son oncle Feu Siad Barre.

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Élue le 8 février 2017 par 184 parlementaire sur 328 pressent, Mohamed Abdullahi Mohamed dit Farmaajo,  l’éphémère Premier ministre entre octobre 2010 et Juin 201, devient l’un des présidents de la Somalie le plus applaudit.

Mais quelques mois seulement après son élection à la haute magistrature du pays, le peuple somalien doute de la capacité de Farmaajo à gérer le pays et d’y mener vers une situation ouvrant la voie à l’état de droits et de la démocratie.

Il fait à la va vite des promesses sans lendemain et dans ses discours se contredisse parfois.

C’est l’indignation totale en Somalie suite au transfert, en Août 2017, d’un citoyen et ex-militaire vers l’Ethiopie voisine. La détention et le transfert subséquent de M. Abdikarin Sheikh Muse du Front de libération nationale de l’Ogaden (ONLF) ont été qualifiés de violation des lois nationales et internationales.

Dans une déclaration publiée jeudi 31 aout 2017, l’ONLF accuse directement le président somalien Mohammed Abdullahi ‘Farmajo’ de complicité dans ledit transfert.

Figure également parmi les complices, le Premier ministre Hassan Ali Khayre, le conseiller à la sécurité nationale, le général Bashir Mohamed Jamac-Goobe, et le chef de l’agence de renseignement de l’Etat, Abdullahi Mohamed Ali.

« L’ONLF déclare que M. Abdikarin avait été sacrifié pour obtenir le soutien politique du régime éthiopien. L’ambassadeur éthiopien en Somalie, qui est un proche parent du Premier ministre et le beau-frère  du président somalien, a joué un rôle clé dans la négociation de l’accord de transfert « , indique le communiqué.

L’ONLF se décrit elle-même comme «une organisation de libération nationale qui lutte pour les droits du peuple somalien en Ogaden et qui n’a aucune implication dans le conflit multiforme de la Somalie».

Le deuxième évènement qui a fait douter le peuple somalien sur la capacité du président Farmaajo et de son premier ministre a mener à bien la chose publique fut l’attentat meurtrier qui a coûté la vie à plus de 510 et plus de 400 blessés somaliens à Mogadiscio, carrefour Zope, Le samedi 14 octobre 2017 à Mogadiscio vers 15h 30 minutes de l’après-midi.

Aucune enquête digne de ce nom n’a jamais été menée par les instances compétentes de l’état fédéral. La présidence s’est bornée à accuser Al-shabab sans fournir des preuves tangibles ou plausibles.

Le troisième élément qui met à découvert le vrai visage de Mohamed Abdullahi Mohamed dit Farmaajo fut l’attaque de la maison d’un parlementaire somalien en exercice, l’assassinat de sa protection rapprochée et son emprisonnement. Monsieur Abdirahman Abdishakur, de la tribu Habar-Gidir/ Hawiye, a été blessé et emprisonné de forcé la nuit du dimanche 17 décembre 2017.

Les paramilitaires du service de renseignement et des troupes de l’armée somaliennes ont attaqué la maison du parlementaire Abdirahman Abdishakur la nuit du dimanche 17 décembre 2017 vers 20h heure de Mogadiscio. Les militaires ont assassinés, sans sommation, les quatre militaires chargés de la protection du parlementaire pressent à ce moment dans sa maison et une cousine à Abdirahman qui préparait du thé aux gardes du corps du parlementaire.

Abdirahman Abdishakur blessé par balle fut emmené de force dans la prison du service de renseignement de la Somalie.

Le lundi 18 décembre 2017, dans une conférence de presse conjointe tenue par le ministre de la Sécurité Mohamed Abukar Islow et le procureur général Ahmed Dahir, le gouvernement a donné lecture d’une déclaration portant les accusations suivantes à l’égard d’Abdirahman : «Atteinte à la sûreté de l’état, trahison et complicité avec un  pays étrangers ».

Le mardi 19 décembre 2017, le tribunal de la région de Banadir, dont est située la capitale Mogadiscio, déclare qu’Abdirahman Abdishakur a droit à la liberté provisoire s’il fournit des parlementaires qui se porteront garant de lui. Ce dernier rejette la décision du tribunal et demande la raison de son arrestation et de la tentative d’assassinat en sa personne ainsi que les preuves des accusations portés à son encontre.

Le juge du tribunal renvoie Abdirahman dans sa cellule et déclare qu’il sera en prison le temps que le service des renseignements instruit le dossier d’accusation.

Déjà depuis le matin du 18 décembre 2017, des médias proches du président et premier ministre de la Somalie font circuler sur les réseaux sociaux des fausses images tirés dans l’internet, tel que la photo parue dans un journal Sud-Africain qui parle de l’arrestation d’une gang qui dévalisait des villes sud-africaines. Ces médias déclaraient que cet argent a été découvert chez Abdirahman Abdishakur.

Depuis le 18 décembre 2017 l’ethnie Hawiye dont appartient Abdirahman Abdishakur se prépare à la guerre et Mogadiscio est retombé dans l’insécurité totale parce que cette décision de Farmaajo et son premier ministre Kheyre dépasse largement la compréhension du peuple somalien et rappelle les ères sombres de la dictature Sïad Barre.

La Somalie semble cheminée vers une nouvelle guerre civile. Mohamed Abdullahi Mohamed dit Farmaajo est sur les pas de son oncle Sïad Barre.

Hassan Cher

 

 


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Authored by: Hassan Cher Hared

Hassan Cher Hared

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