Somalie : Le parlement somalien enquête sur 42 millions de dollars US manquant dans le budget nationale de 2017/2018.

Ad

La Commission parlementaire des finances et du budget de la Somalie a ouvert, le mercredi 21 novembre 2018, une enquête pour détournement et fonds manquants, d’un montant d’environ 42 millions de dollars.

La commission parlementaire somalienne des finances et du budget a publié une nouvelle déclaration alléguant une mauvaise gestion des fonds au ministère des Finances.

Dans le rapport, il a été révélé qu’il manquait environ 42 millions de dollars et que le ministère des Finances dirigé par monsieur Abdirahman Beyleh n’avait été en mesure de donner aucune raison ni aucune explication sur la manière dont les fonds avaient « disparu ».

Selon le rapport, les fonds non utilisés de 20 millions de dollars qui font partie d’un soutien budgétaire de 50 millions de dollars accordé par l’Arabie saoudite au gouvernement somalien en 2017 n’ont pas été indiqués dans le budget 2018.

Un comité du gouvernement local aurait retiré 6 millions de dollars de la Banque centrale somalienne sans précision complète sur la manière dont ils ont été dépensés.

Plus loin, le rapport affirmait que les salaires des employés des administrations locales sont illégalement déduits de 30%.

Le rapport déclare que 1,5 million de dollars alloué aux urgences humanitaires, y compris les inondations et la sécheresse, ont été détournés pour couvrir les voyages à l’étranger, les déplacements dans le pays et les locations des chambres d’hôtel.

L’Administration de la région de Banaadir a été mise en demeure d’expliquer comment 16,5 millions de dollars ont été dépensés entre janvier et juin 2018.

La commission parlementaire a ordonné au ministère des Finances de présenter un rapport complet sur la localisation des fonds manquants.

Devant l’ampleur du scandale financier, le président de la Somalie, Mohamed Abdullahi dit Farmaajo et son premier ministre, Hassan Ali Khayre, d’habitude farouches défenseurs des membres de leur gouvernement, ont préféré la discrétion et laissaient leur ministre de finance se défendre seul devant les attaques récurrentes des médias somaliens et des parlementaires.

Quant au gouverneur de la région Banaadir, Abdirahman Yariisow, qui est aussi visé dans cette enquête parlementaire a ordonné l’arrestation du journaliste Nour Ismail Sheekh qui fut l’un des premiers à avoir mis sur les réseaux sociaux les accusations des détournements de fond.

Cette arrestation du journaliste a eu un écho néfaste sur le gouvernement somalien au point que les artistes ont commencé à produire des chansons sur cette affaire de détournement de fond public.

Hassan Cher


 Share
Ad
Authored by: Hassan Cher Hared

Hassan Cher Hared