Soudan : Le Congrès des Etats-Unis appelle à enquêter sur l’utilisation d’armes chimiques au Darfour- à publier

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chimiqueUn groupe de trente-deux législateurs américains ont exhorté le secrétaire d’État John Kerry à demander à l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) d’enquêter sur les allégations d’utilisation d’armes chimiques par l’armée soudanaise au Darfour.

A la fin du mois dernier, Amnesty International a signalé que plus de 200 personnes avaient été tuées dans la région du Darfour Jebel Marra avec des armes chimiques interdites depuis janvier 2016. Mais le gouvernement a démenti les allégations.

Dans une lettre adressée à Kerry, les législateurs ont exprimé de sérieuses inquiétudes au sujet de «l’augmentation des déplacements civils au Darfour et des allégations récentes selon lesquelles le gouvernement soudanais aurait utilisé des armes chimiques contre ses citoyens».

«Nous considérons l’utilisation de telles mesures contre des hommes, des femmes et des enfants innocents et nous vous exhortons à prendre toutes les mesures appropriées pour assurer un accès humanitaire sans entrave à la région du Jebel Marra afin que les victimes de ces attaques puissent recevoir l’attention médicale dont elles ont besoin, Ont déclaré les législateurs.

La lettre requérait également au secrétaire d’État de demander à l’OIAC d’enquêter sur ces allégations au Soudan et «d’encourager fortement le Soudan à coopérer à une telle enquête».

« Le Soudan a adhéré à la Convention sur les armes chimiques et, en tant que tel, a la responsabilité légale de ne pas utiliser, produire ou stocker des armes chimiques ».

« Si l’OIAC n’a pas accès à l’enquête, nous devrons supposer que le gouvernement cache sa complicité dans ces atrocités », a-t-il ajouté.

Suite à la publication du rapport d’Amnesty International sur l’utilisation d’armes chimiques au Darfour en septembre dernier, le Directeur général de l’OIAC, Rogelio Pfirter, a demandé au gouvernement soudanais de fournir «sa position officielle et toute autre information pertinente sur la question».

Le Soudan, dans sa réponse à la demande, a réaffirmé son engagement à l’égard de la convention et a nié les allégations rapportées par le groupe international des droits de l’homme, indique l’OIAC dans une déclaration publiée le 8 octobre 2016.

« Le Soudan n’agirait en aucune façon pour saper ses obligations et ses responsabilités vis-à-vis de la Convention et de l’Organisation et a souligné que la position du Gouvernement soudanais sur cette question avait été publiquement exprimée et confirmée », a déclaré dans sa lettre adressée l’organisation l’ambassadeur du Soudan basée à La Haye.

Il est à noter que la lettre a été co-signée par les membres Démocrates du Congrès  Whip Steny H. Hoyer, le Président Edward R. Royce, ainsi que les Représentants McGovern, Rooney, Lee, McCaul, Capuano et Pitts du Caucus Soudan et Sud Soudan et 24 autres membres du Congrès.

Les membres du Congrès des États-Unis ont également souligné l’importance de soutenir «un Soudan pacifique où les citoyens peuvent jouir d’une stabilité accrue, de libertés civiles et de croissance économique».

« Toutefois, nous demeurons profondément préoccupés par le fait que les pourparlers de paix n’ont pas permis d’assurer la sécurité du peuple du Darfour. Nous vous remercions de votre travail soutenu vers ces objectifs et attendons votre réponse sur cette question importante »ont-ils ajouté.

L’armée soudanaise et ses milices alliées ont combattu plusieurs mouvements armés au Darfour depuis 2003.

En août dernier, les négociations directes de paix à Addis-Abeba, la capitale éthiopienne, entre le gouvernement soudanais et les mouvements rebelles du Darfour sous les auspices de l’Union africaine, se sont effondrées après que les rebelles ont rejeté les demandes du gouvernement de révéler les centres des combattants.

Les agences de l’ONU estiment que plus de 300.000 personnes ont été tuées dans le conflit au Darfour depuis 2003 et plus de 2,5 millions ont été déplacées.

Hassan Cher


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Authored by: Hassan Cher Hared

Hassan Cher Hared

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