Kenya: Audience sur l’affaire d’expulsion de la communauté Ogiek du Kenya

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parlement kenyaLa cour de l’Ua va ouvrir l’audience sur l’affaire relative à l’expulsion de la communauté Ogiek du Kenya – L’audience relative à l’importante affaire remettant en cause le droit du gouvernement kényan à expulser la communauté ethnique autochtone minoritaire Ogiek, une communauté réclamant le droit d’occuper la vaste forêt Mau, va débuter jeudi.

Les terres de la communauté Ogiek ont sollicité une action de la Cour africaine sur les droits de l’homme et des peuples contre le gouvernement à cause de ‘violations flagrantes des droits de l’homme et des peuples et du non-respect des injonctions de la cour’.

L’ affaire a été déposée sur la table de la cour africaine par le centre pour le développement de la minorité au Kenya, (Centre for Minority Rights Development in Kenya) au nom de la communauté  Ogiek.

Une audience complète aura lieu au siège de l’Ua sur les droits des 20.000 membres de la communauté Ogiek, qui remet en cause la décision du gouvernement de les expulser de la forêt.

Dans les dossiers de la cour vus par la PANA, la communauté Ogiek déclare que les injonctions du gouvernement du Kenya de les expulser des 400.000 hectares de la forêt Mau, va sérieusement violer le droit de leur communauté à la terre.

Les dossiers de la cour montre qu’il y’ a ‘une reconnaissance presque universelle de la dépendance de la communauté Ogiek à la forêt Mau comme un espace qui leur sert de cadre où ils s’adonnent à leurs activités traditionnelles de subsistance et de source de leur identité sacrée qui ne devrait pas être violée.

Dans une tentative de s’occuper d’une acquisition à grande échelle de terres touchant les populations locales, l’Ua a publié ce mois une série de principes directeurs demandant aux pays de préserver les droits de la communauté à la terre, tout en élaborant ou prenant des décisions en matière foncière.

Le gouvernement kényan a ordonné à tous les habitants de quitter la forêt dans le cadre d’un plan de préservation du complexe de la forêt Mau, la zone de captage en eau du pays.

Les environnementalistes ont affirmé qu’une récente suppression de réserves forestières et la destruction massive de forêts ont provoqué une sécheresse à grande échelle en 2000, qui a presque mis à genoux l’économie nationale avec un taux de croissance de 2%.

La récession économique a été provoquée par une alimentation rationnée en électricité qui a touché l’essentiel de l’économie porté par le secteur manufacturier qui déploie actuellement des efforts pour préserver la complexe de la forêt Mau et pour également préserver les parcs animaliers.

La commission africaine des droits de l’homme et des peuples, la requérante dans cette affaire contre le gouvernement kényan, conteste la décision exigeant l’expulsion de la communauté Ogiek de la forêt Mau.

Dans les dossiers de la cour, la Commission affirme que la décision du Kenya aura de graves répercussions sur la survie politique, sociale et économique de la communauté. L’expulsion va également pousser à la destruction de leurs moyens de subsistance, de leur culture, de leur religion et de leur identité, et est en porte à faux avec la Charte des droits de l’homme de l’Ua.

“Pour mettre un terme au préjudice irréparable et suite à la requête des plaignants, la Commission a publié une requête pour des mesures temporaires le 23 novembre 2009. Cependant, la commission africaine n’a reçu aucune réponse”, indique le dossier de la cour.

La Commission africaine des droits de l’homme et des peuples appelle à l’arrêt de l’expulsion de la forêt Mau et exige du gouvernement kényan, l’arrêt de l’intimidation de la communauté Ogiek.

Elle a également  appelé au dédommagement pour toutes les pertes en biens subies et en faveur de la liberté de culte.

Pana 27/11/2014


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Authored by: Hassan Cher Hared

Hassan Cher Hared

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