Éthiopie : Addis-Abeba déclare l’état d’urgence ce dimanche alors que les manifestations violentes continuent

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défense éthiopienneLe Premier ministre Hailemariam Desalegn a informé la nation cet après-midi, le dimanche 9 Octobre, 2016, un décret de son cabinet imposant l’état d’urgence qui restera en vigueur pendant six mois.

« Ellepeut être raccourcie en fonction de l’amélioration de la sécurité,  » a dit un haut fonctionnaire du gouvernement.

Le Conseil des ministres, lors de sa réunion d’urgence tenue le samedi après-midi 8 octobre 2016, a invoqué une disposition rare dans la constitution, l’article 93, en réponse à l’agitation civile croissante à travers le pays, en particulier dans l’état régional d’Oromia. Les troubles, en plus d’être violent et impliquant de plus en plus des pillages, s’est étendu à l’Etat régional du Sud.

Le Conseil a effectivement mis la nation sous la loi martiale, un décret émit pour la première fois en 25 ans du règne de l’EPRDF. La loi Martiale est une mesure rare et extrême que des gouvernements sont obligés de prendre en vertu de temps de guerre et de troubles civils. C’est les militaires qui prennent le pouvoir pour faire respecter les lois civiles et pénales, tout en réduisant les libertés civiles telles que le droit d’être protégé par la loi de perquisitions et saisies déraisonnables, la liberté de réunion et de mouvement sont annulées.

La constitution de l’Éthiopie permet au premier ministre de déclarer l’état d’urgence pour un maximum de six mois, mais doit présenter le décret au Parlement dans deux semaines. Le Premier ministre Hailemariam devrait déposer sa déclaration au Parlement en 10 jours, selon des sources au sein du gouvernement.

Cependant, les détails de la portée, le lieu et l’heure de l’état d’urgence déclaré hier n’est toujours pas claire. Il ne peut pas inclure le couvre-feu dans une grande partie du pays où il n’y a pas une préoccupation immédiate sur la sécurité.

Le Premier ministre, abordant la nation dimanche après-midi, sur la loi martiale, a promis de respecter les droits fondamentaux et les privilèges des diplomatiques couverts par la Convention de Vienne.

En attendant, la capitale Addis-Abeba reste calme aujourd’hui, bien qu’il y ait une circulation des personnes et des transports très réduits. De nombreux résidents sont anxieusement et attentent plus de détails ce soir.

Les opposant pensent que la loi Martiale ne fera pas de différence. Déjà les gens n’ont pas le droit de protester, de se réunir, le droit à la vie ou de ne pas être détenu plus de 24 heures sans une ordonnance du tribunal. Tous étaient dans la constitution mais n’a pas été respecté. L’armée était dans la plupart des régions sans la loi martiale. Le paradoxe est, les protestataires ont demandé à ce que leurs droits constitutionnels soient respectés. Le gouvernement a promis de les écouter et de la réforme mais en réponse il vient de suspendre la constitution totalement. Ainsi, le peuple n’a rien à perdre et à se soucier. Le grand danger est le découragement des investisseurs. L’état d’urgence signifie que le gouvernement n’arrive  plus à assurer le contrôle du pays et ne peut pas faire respecter la loi et les ordonnances. Donc, il est mauvais pour les affaires, mais pas pour les citoyens.

Hassan Cher


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Authored by: Hassan Cher Hared

Hassan Cher Hared

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