Somalie / ONU: l’ONU juge très risqué le déploiement d’une opération de maintien de la paix

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Conseil de sécurité de l'ONULors d’une réunion du Conseil de sécurité consacrée à la situation en Somalie, le Sous-Secrétaire général des Nations Unies aux opérations de maintien de la paix, Edmond Mulet, a écarté jeudi l’idée d’une mission de maintien de la paix des Nations Unies dans ce pays, à ce stade.

« Le Secrétaire général estime que malgré les progrès réalisés (…), une opération de maintien de la paix des Nations Unies serait actuellement une mission à haut risque », a expliqué M. Mulet devant les membres du Conseil.

M. Mulet a présenté l’évaluation effectuée par la Mission conjointe d’examen Union africaine-ONU qui avait pour mandat d’examiner les progrès effectués par rapport aux critères de déploiement d’une opération de maintien de la paix en Somalie, d’évaluer l’impact du renforcement temporaire des troupes de la Mission de l’Union africaine en Somalie (AMISOM) et de formuler des recommandations.

M. Mulet a indiqué que l’augmentation des effectifs de l’AMISOM et le paquet d’appui logistique accordé à l’armée nationale somalienne avaient permis à l’AMISOM de réaliser des gains significatifs contre le groupe extrémiste Al-Chaabab.

Le Sous-Secrétaire général s’est toutefois inquiété de ce qu’en dépit des progrès réalisés, le groupe Al-Chaabab continue de s’adapter en lançant des attaques asymétriques et en bloquant l’accès aux zones récemment conquises par l’armée somalienne. « De plus, ce groupe a étendu sa présence au Puntland et est devenu une menace plus significative au sein de la sous-région », a-t-il noté.

Edmond Mulet a rappelé que la nouvelle stratégie sécuritaire avait pour but de favoriser un environnement propice à la mise en œuvre d’un processus politique à Mogadiscio et dans les régions dans un délai de 18 mois.

Il a précisé que cette stratégie était ambitieuse et nécessiterait des engagements forts de toutes les parties en Somalie. Il a aussi souligné la nécessité de confirmer l’augmentation graduelle des effectifs de l’AMISOM jusqu’à l’été 2016, y compris le renforcement de la composante police.

Selon lui, la stratégie en matière de sécurité ne réussira que si les institutions somaliennes chargées de la sécurité sont renforcées et capables d’assumer progressivement ce rôle.

Particulièrement préoccupé par la situation sécuritaire au Puntland, il a estimé qu’il était nécessaire de mettre l’accent sur un appui particulier à l’armée somalienne dans cette province, pour y déployer un contingent de 3.000 soldats.

SOURCE Centre d’actualités de l’ONU


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Authored by: Hassan Cher Hared

Hassan Cher Hared

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