Soudan du Sud : Des crimes de guerre et crimes contre l’humanité observée au Soudan du Sud

Les horribles attaques à motivation ethnique (la violence physique et sexuelle) lancée au Soudan du Sud par les parties belligérantes constituent des crimes de guerre et crimes contre l’humanité, a déclaré Amnesty International jeudi. Un nouveau rapport de l’ONU a révélé que plus de 300 personnes d’un groupe ethnique ont été abattus lors d’un incident.

Le Secrétaire général de l’ON, Ban Ki- Moon, a dit lors d’une visite au Soudan du Sud cette semaine que le pays a connu de graves violations des droits de l’homme. Le rapport de l’ONU a exposé que les violations flagrantes des droits de l’homme et du droit international humanitaire ont été commises.

Une grande partie de la violence a été de nature ethnique et menée par les troupes fidèles au président Salva Kiir, de l’ethnique Dinka, et les rebelles fidèles à l’ancien vice-président Riek Machar, de l’ethnique Nuer. Les deux hommes doivent se rencontrer pour des discussions en Ethiopie en face-à-face vendredi. Si la réunion se tienne, cela représenterait la plus grande percée depuis que les combats ont éclaté en Décembre 2013.

Des milliers de personnes ont été tuées et 1,3 million ont fui leurs maisons. Ban avait fait pression pour un cessez-le- feu à compter du mercredi afin que les résidents puissent rentrer chez eux et reprendre les activités agricoles. , mais le porte-parole militaire du Soudan du Sud, le colonel Philip Aguer, a déclaré jeudi qu’il n’avait aucune information de ces supérieurs sur un cessez-le- feu.

Les organisations humanitaires craignent que si les résidents ne plantent pas des cultures de ce mois, le pays pourrait faire face à la faim ou une famine de masse.

Le rapport de l’ONU documentant les meurtres «d’au moins 300 individus de l’ethnie Nuer » dans un quartier de la capitale, Juba, au lendemain de l’éclaté de la violence. Le rapport dit que les corps de nombreuses victimes ont été déplacés à des sites ou charnières inconnus.

Les victimes de l’ethnie Nuer ciblés dans Juba ont été par des assaillants armés portant des uniformes militaires et de police, d’après le rapport de l’ONU.

Le représentant de l’ONU au Soudan du Sud, Hilde F. Johnson, a affirmé la responsabilité pour les crimes et trouve  essentiel de mettre fin à l’héritage de l’impunité au Soudan du Sud et la prévention des atrocités semblables à l’avenir.

Le rapport d’Amnesty documente les viols d’enfants et les décès des personnes âgées tout en se trouvant dans des lits d’hôpitaux. Un acte horrible prouvant le niveau de la gravité de la violence, le rapport documente le viol d’une fillette de 10 ans par 10 hommes.

 » Les forces des deux côtés ont montré un mépris total pour les principes les plus fondamentaux des droits humains internationaux et du droit humanitaire. Le haut et le bas de la chaîne de commandement des deux côtés du conflit sont responsables de la perpétration, ordonner ou de tolérer de telles graves abus, dont certaines constituent des crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Ils doivent être tenus responsables », a déclaré Michelle Kagari, directrice adjointe d’Amnesty pour l’Afrique.

Les journalistes de l’Associated Press a vu les conséquences de la violence au Soudan du Sud dans la ville de Malakal attaquée en Décembre 2013 et Février 2014 où des dizaines de maisons ont été brûlées, des patients couchés dans des lits d’hôpitaux ont été abattus froidement et des cadavres jonchaient les rues.

Le rapport d’Amnesty commente les corps de 18 femmes qui ont été trouvés en dehors de la Cathédrale Catholique St. Andrew dans la ville de Bor en Janvier 2014. Six d’entre elles étaient des membres du clergé, selon le rapport. Tous étaient de l’ethnie Dinka.

Une femme a déclaré à Amnesty International que son fils de 20 ans a été enlevé de son domicile à Juba, ligoté et abattu. Elle a dit qu’elle s’est ensuite enfuie de la maison d’un voisin où elle et neuf autres femmes ont été victimes de viols collectifs de la part des soldats.

HCH