Djibouti : Dr. Yacin Houssein Bouh, ex ministre de l’énergie chargé des ressources naturelles limogé pour avoir réuni son…

Posted on 17 avril 2017 by Hassan Cher Hared in Actualités, Actualités d'Afrique, Djibouti, Dossiers, La rédaction, Pays, Public, Revue de Presses, Société & Business with 210 Comments

À travers la rumeur et en suite un article du journal en ligne, Africaintelligence, les djiboutiens apprennent que le Ministre de énergie chargé des ressources naturelles a été limogé l’après-midi du 3 avril 2017 par décret présidentiel avec effet immédiat.

Son remplaçant a été nommé le même jour comme si le dossier était clos déjà auprès du régime clanico-mafieux de Guelleh. Ce qui est une évidence parce que son remplaçant, Yonis Ali Guedi, n’est pas un simple citoyen choisi pour ses qualités professionnelles mais plutôt le fils d’un sage Ourweyne à la solde du régime de Guelleh.

Le nouveau ministre de l’énergie chargé des ressources naturelles est comme son précèdent du clan Ourweyne/Issa.

Donc, la question que tout le monde se pose est : Pourquoi cibler un ministre spécialement dans le gouvernement et le remplacer le même jour par un cousin?

L’ex-ministre de l’énergie, Docteur Yacin Houssein Bouh, avait initié beaucoup des projets rentables et créatifs dans le domaine de l’énergie renouvelable. Ces projets étaient créateurs d’emploi et de rentrée de recettes pour la société d’état chargée de la production, l’exploitation et de la vente, l’Electricité De Djibouti. Ils pouvaient aussi, en grand partie, résoudre les problèmes de délestages d’électricité à Djibouti dus à la capacité réduite de production de l’EDD devenue depuis 40 ans la vache à lait du régime clanico-mafieux de Gouled/Guelleh.

Les enfants d’Ismaël Omar Guelleh et ses gendres ainsi que ceux de Djama Ali Guelleh ont eu l’accord de leurs parents pour s’approprier les projets des énergies renouvelles précités. Sou la menace de Guelleh, Docteur Yacin Houssein Bouh accepte de leur céder une partie mais ceci n’est pas du goût de la progéniture de la mafia djiboutienne.

Delors, beaucoup disent qu’il a été limogé parce qu’il s’est opposé à céder des parts de marchés sur les projets des énergies renouvelables aux enfants de Guelleh et d’autres parlent d’un audit qu’il voulait faire sur la gestion de l’EDD mais ceux-ci sont des rumeurs propagées par la police politique de Guelleh dans le but de berner le peuple.

Docteur Yacin Houssein Bouh avait tenu une réunion à laquelle il avait convié des jeunes, sages, religieux et intellectuels de son clan Ourweyne/Issa. L’objectif de cette réunion était d’aplanir la dissension entre le deux sous clan Ourweyne, le Fiqi et Abdallah. Docteur Yacin n’avait compris que les problèmes interclaniques existants à Djibouti sont de la création du régime qui doit diviser pour mieux régner !

La police politique, Service de Documentation et de Sécurité, a dressé une note spéciale sur les activités du jeune ministre limogé dans son clan.

Ismaël Omar Guelleh a vu à travers les manœuvres du docteur Yacin Houssein Bouh dans son clan Ourweyne/Issa comme un projet d’union clanique semblable à celui de Yonis-Moussa/Issa.

À deux conseils des ministres différents, Ismaël Omar Guelleh s’est permis de gronder l’ex ministre de l’énergie limogé sans que ce dernier ne sache vraiment qui pousse Guelleh à le traiter de la sorte.

Le nouveau ministre de l’énergie, Yonis Ali Guedi, son père, Ali Guedi, et l’ambassade de Djibouti à Pékin, Abdallaha Abdillahi Miguil, ont eu l’ordre d’organiser une soirée à la Corniche pour deux à trois cents Ourweynes sélectionnés et qui chanteront à la gloire du régime et de la dissension.

De l’autre côté, le gendre de Guelleh, Djama Elmi Okieh, Saad-Moussa/Issa, a eu l’ordre de mettre la pression sur la région d’Arta et tous ceux qui ne fêteront pas la disgrâce de docteur Yacin Houssein Bouh, ex ministre de l’énergie chargé des ressources naturelles. Djama Speed a déjà récupéré toutes les ambulances positionnées dans les hôpitaux de la région d’Arta. Et il compte aussi, toujours sur ordre de Guelleh, suspendre le salaire de l’ex-ministre déchu et le traduire devant la justice sous des chefs d’accusations concoctés dans les locaux de la police politique.

Hassan Cher