Somalie : L’envoyé spécial de l’ONU, Nicholas Kay, soulève la possibilité de retrait de la Somalie

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ONUSommes nous vers la fin d’un état fédéral somalien et la victoire du projet d’Al-shabaab ?

L’envoyé spécial des Nations Unies pour la Somalie a averti mardi que l’ONU et d’autres diplomates étrangers peuvent se retirer de la nation ravagée par la guerre si elles continuent d’être attaquées.

Le représentant spécial de l’ONU, Nicholas Kay, a dit les attaques qui causent « des pertes importantes  » pourraient probablement forcer les fonctionnaires internationaux de quitter ou, au moins, diminuer leurs missions dans la capitale somalienne de Mogadiscio.

 » Il existe des scénarios dans lesquels, si nous subissons de nouvelles pertes importantes, ça aurait un effet stratégique sur notre mission », a déclaré Kay.

Les diplomates occidentaux ont commencé à accroitre les liens avec Mogadiscio après que l’activiste de la société civile somalienne, Hassan Sheikh Mohamud, fut élu président en Septembre 2012. A l’époque, l’Occident prédisait prudemment l’amélioration de la sécurité de la Somalie, compte tenu de la stabilité attendue du gouvernement de Mohamud suite l’échec et l’éviction de la milice Al-Shabab de Mogadiscio l’année précédente.
Mais Al – Shabab a poursuivi ses attaques meurtrières contre des diplomates, des travailleurs humanitaires et le gouvernement somalien.

Mardi, deux hommes armés d’Al-Shabab ont tué un député somalien quand il a quitté son domicile à Mogadiscio, marquant la deuxième attaque mortelle sur un membre du parlement dans moins de 48heures. Au début de ce mois-ci, un homme somalien armé, dans un aéroport de la région du Puntland, tire et tue deux consultants travaillant pour le Bureau des Nations Unies contre la drogue et le crime.

Et en Juin 2013, le complexe de l’ONU à Mogadiscio a été le théâtre d’un attentat-suicide meurtrier mis en scène par al – Shabab, qui a appelé l’ONU  » un marchand de mort  » en Somalie.

La violence a ralenti l’enthousiasme des États-Unis pour le renforcement de sa mission en Somalie, qui est installée actuellement dans les pays voisins du Kenya en raison des menaces de sécurité. Il est peu probable que les États-Unis établisse une ambassade à Mogadiscio pendant encore au moins plusieurs années.

Une poignée de pays – y compris la Grande-Bretagne, la Turquie, le Soudan, la Libye et le Yémen – ont une ambassade à Mogadiscio. L’Union européenne a également un bureau.

Aussi récemment que la semaine dernière , les autorités ont annoncé le déploiement d’environ 400 soldats ougandais en Somalie en vertu d’une nouvelle unité de garde des Nations Unies chargée de la protection du personnel et des installations des Nations Unies . Ils font partie d’un effort que Kay décrit mardi comme renforcement de la présence de l’ONU à Mogadiscio.

«Nous devons mesurer notre présence », a déclaré Kay, ajoutant qu’il a encouragé plusieurs Etats membres de l’ONU à ouvrir ou élargir les programmes en Somalie.

Cependant, il a décrit un équilibre périlleux entre « croire qu’il est vrai que nous devons être là  » et face au risque de le faire.

«Je suis profondément conscient qu’il y a des risques », a déclaré Kay.  » Et si nous sommes touchés très mal, il pourrait y avoir un impact.  »

HCH


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Authored by: Hassan Cher Hared

Hassan Cher Hared

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