Djibouti : Pourquoi la garde républicaine fouine dans les vies privées d’Abdillahi Abdi Farah, Djama Elmi Okieh et Yacin Aouled Farah ?

Djibouti : Pourquoi la garde républicaine fouine dans les vies privées d’Abdillahi Abdi Farah, Djama Elmi Okieh et Yacin Aouled Farah ?

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Le 18 février 2019, une source dans la garde républicaine nous s’a fait part de son inquiétude sur les activités de la nouvelle cellule de renseignement de ce corps armé formé avec le concours des cadres du ministère de la Sécurité publique de la République populaire de Chine. Cette cellule a eu l’ordre de ficher certaines personnes choisies sur des critères qui échappent carrément aux officiers en charge de cette cellule. Mais, plus surprenant encore presque tous les membres de la garde républicaine ont facilement accès à ces dossiers et même des copies ont fuité pour finir dans des Mabraz.

Ce qui inquiète particulièrement la source dans la garde républicaine c’est la manière dont ce service est exploité. Ce ne sont pas des informations utiles à la sécurité du pays qui sont collectées, mais c’est la vie privée de certaines personnes qui sont mises sur la place publique et directement partagée avec des personnes qui n’ont rien à voir avec le corps militaire, surtout avec Djama Ali Guelleh et Saad Omar Guelleh.

Les trois personnalités djiboutiennes qui sont singulièrement fichées ces derniers temps sont :

1 — Abdillahi Abdi Farah, directeur général de la police nationale.

Le nom de fichage d’Abdillahi Abdi est le « fou de quartier 6 ». Pourquoi le fou de quartier 6 ? La source m’a dit que le colonel Mohamed Djama Doualeh a accès à une copie d’un dossier médical d’Abdillahi Abdi Farah et dans ce dossier où il y a les résultats des plusieurs analyses, on peut voir dans le dossier que le gène DIXDC1 est bien développé chez le colonel de la police. La mutation de ce gène DIXDC1, combiné à d’autres facteurs sociaux environnemental, peut réveiller chez la personne porteuse des problèmes psychiatriques.

2 — Djama Elmi Okieh, ministre de la Santé.

Le nom de fichage de Djama Elmi Okieh est « Nikita Khrouchtchev ». Le 12 octobre 1960, à l’Assemblée générale des Nations Unies. Nikita Khrouchtchev, au pouvoir à Moscou depuis 1953, fait le voyage — en bateau — jusqu’à New York, en tant que représentant de l’URSS. Il est accompagné des délégations hongroises et roumaines. Nikita Khrouchtchev, excédé par le discours du délégué philippin « fustigeant la tutelle de Moscou sur les pays de l’Est », tape alors du poing sur la table, accompagné dans ce geste de contestation par ses collègues. Pour manifester son mécontentement, M. Khrouchtchev retire une de ses chaussures pour frapper son pupitre avec le maximum d’effet.

Le 15 octobre 1964, le Praesidium du Comité Central qui est un des deux organes suprêmes du Parti Communiste de l’URSS ou du pays décider d’écarter du pouvoir Nikita Khrouchtchev parce que les dirigeants du Praesidium en annoncé que le dossier médical de Khrouchtchev qu’il était atteint de la syphilis pendant son jeune âge. Et si elle n’est pas traitée, la syphilis peut causer des problèmes de santé graves, touchant le cœur et le cerveau. Ainsi, les médecins disaient que son histoire de chaussure à l’ONU était un signe avant-coureur de la folie qui le guettait.

Cependant, le dossier de Djama Elmi Okieh révèle qu’il a le même problème de santé que Khrouchtchev et que Djama ne sera pas sur la liste du nouveau gouvernement presque prévu pour le mois de mars 2019.

3 — Yacin Aouled Farah, propriétaire de la société Djibclean.

Le nom de fichage de Yacin Aouled Farah est « HAROUN YAZZA ». Pour tromper la vigilance des services d’immigration canadienne, Yacin Aouled avait fait sa demande au Canada sous le faux nom de Haroun qui est le prénom de son frère et de Yazza qui est son prénom déformé. Conformément à une nouvelle loi canadienne, Yazza, fait une demande de changement de nom à Ontario le 22 septembre 2008 et prend son vrai nom et prénom.

Le colonel de la garde républicaine a injecté beaucoup d’argent sur ses agents vivant en Amérique du Nord et Europe afin que ces derniers fassent un dossier complet sur les business et la vie de Yacin Aouled et de sa famille. Dans ce dossier est mentionné même son bâtiment à Addis-Abeba. Ces enquêtes des biens mal acquis peuvent finir dans la main des opposants d’après la source.

Dans ce dossier, Mohamed Djama accuse Yacin Aouled de fomenter un soulèvement populaire, principalement à Balbala, où il distribue de l’argent des personnes influentes ou propagandistes.

Il est accusé aussi de traiter la sous-division clanique de Mohamed Djama et Ismaël Omar Guelleh, Adal/Bahfourlaba/Mamasan, des Gallas intégrés dans l’ethnie Issa il y a moins de 3 siècles. Or, Yacin Aouled est de la même sous-division clanique de feu Hassan Gouled, Bah-Dhayo/Bahfourlaba/Mamasan, qu’il déclare des vrais issas.

À ce stade, on peut dire que le colonel Mohamed Djama Doualeh est en train de détruire ceux qui ont des prétentions présidentielles comme lui, mais il des éléments qui perturbent l’analyse ainsi faite.

Le frère du directeur général de la police nationale, le jeune Abdo Abdi Farah, est aussi fiché chez Mohamed Djama. Abdo Abdi n’étant un cadre de l’état il est peut-être ciblé suite à la vidéo critique à l’égard de feu Hassan Gouled Aptidon ou pour mettre la pression sur Abdillahi Abdi.

Hassan Cher


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Authored by: Hassan Cher Hared

Hassan Cher Hared

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