Djibouti: L’enlèvement de deux vieux Yonis-Moussa par des miliciens Bah-Fourlaba/Mamasan a des liens avec…

Djibouti: L’enlèvement de deux vieux Yonis-Moussa par des miliciens Bah-Fourlaba/Mamasan a des liens avec…

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Dans nos précédents articles nous avions relaté l’enlèvement de deux vieux sages membres de l’équipe dirigeant de Yonis-Moussa par des miliciens Bah-Fourlaba/Mamasan habillés des insignes de la garde républicaine et agissant sur ordre d’Ismaël Omar Guelleh. Ces vieillards Yonis-Moussa étaient âgés de 80 ans 95 ans.

Le motive probable de leurs enlèvements a de lien avec le massacre de Buldhuqo de 21 décembre 2015 dans la commune de Balbala, à Djibouti.

Après le massacre du 21 décembre 2015, le clan Yonis-Moussa a tenté de faire valoir leurs droits devant la justice, mais l’institution judiciaire du pays n’a jamais accepté d’enregistrer la plainte sur ordre d’Ismaël Omar Guelleh.

Dans une deuxième tentative, le Yonis-Moussa a tenté de faire valoir leurs droits par la voie du Xeer-Isse, le clan Mamasan et particulièrement le sous clan Bah-Fourlaba/Mamasan refuse de se conforme au Xeer-Isse.

Ayant patienté pendant trois ans pour espérer que le clan Mamasan revienne à la raison, le Yonis-Moussa a lancé un ultimatum vidéo le mois d’aout 2018.

En décembre 2018, le Yonis-Moussa a tenu des réunions de concertation avec leur frère Saad-Moussa dont la dernière réunion avait lieu le lundi 31 décembre 2018.

Après celle-ci le clan Yonis-Moussa avait prévu, conformément le Xeer-Isse, de rencontrer les dix autres clans de l’ethnie Issa pour leurs prendre à témoin et leurs exposer la décision finale du clan Yonis-Moussa qui demande une réparation en bonne et due forme comme stipulé dans le Xeer-Isse pour le massacre du 21 décembre 2015 ou la vengeance.

Le Xeer-Isse dit clairement que si au moins cinq personnes de même clan se réunissent pour porter atteinte l’intégrité d’une personne ou à ses intérêts, quel que soit le commanditaire c’est en premier les instigateurs qui sont responsables du crime ou des dommages causés à autrui.

En se basant sur la réunion secrète de juin 2015 qui s’est tenue dans le palais de Guelleh à Haramous, résidence située au sud-est de la capitale. Ce rassemblement avait regroupé autour d’Ismaël Omar Guelleh des absolutistes du régime clanico-mafieux de Guelleh. Les personnes présentes à cette réunion secrète étaient tous du clan Mamasan et cette réunion qui est la source du massacre de Buldhuqo le 21 décembre 2015.

Les personnes qui ont participé à cette réunion sont :

Ismaël Omar Guelleh, président de Djibouti – Ismaël Houssein Tani, secrétaire général du gouvernement – Hassan Saïd Khaireh, directeur de la sécurité nationale – Colonel Mohamed Djama Doualeh, commandant de la garde républicaine – Générale Zakaria Cheikh Ibrahim, chef d’état-major de la Défense djiboutienne – Colonel Wais Omar Bogoreh, Commandant des garde-côtes djiboutiens – Saad Omar Guelleh, directeur du port de Djibouti – Djama Ali Guelleh, directeur de l’électricité de Djibouti – etc (http://www.hch24.com/actualites/07/2015/djibouti-affrontement-inter-clanique-programme-et-etat-durgence-sur-le-pays-le-projet-diog-pour-une-presidence-2016-sans-election/).

La tenue de la réunion de dernier recours avec les dix autres clans Issa, sans le clan Mamasan, ouvrait droit au payement du prix du sang ou à la vengeance dans le cas contraire.

Monsieur Ismaël Omar Guelleh qui n’arrive pas à distinguer son rôle de président de la nation et à son titre de chef suprême du sous-clan Bah-Fourlaba/Mamsan a voulu faire barrage à cette réunion entre le Yonis-Moussa et les dix autres clans de l’ethnie Issa.

La réunion en question pourrait ramener le massacre de Buldhuqo du 21 décembre 2015 à un point de non-retour.

Guelleh croit qu’en enlevant avec sa milice clanique des sages de Yonis-Moussa qu’il pourrait faire obstruction à cette ultime réunion, mais il ne fait au contraire que précipiter une guerre civile à Djibouti avec un probable affrontement entre Yonis-Moussa et Mamasan si les deux vieux sages, Abdirahman Mousse Badar dit Abdi Hajji et Omar Robleh Igal, ne sont pas relâchés dans le 24heures.

D’autre part, une source policière nous a confirmé que certains des sages Saad-Moussa qui ont participé à la réunion précitée du 31 décembre 2018 ont harcelé par des miliciens Bah-Fourlaba/Mamasan appartenant à la garde républicaine.

Tout dépendra de la réunion du clan Yonis-Moussa qui se tiendra dans les heures à venir.

À suivre…

Hassan Cher


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Authored by: Hassan Cher Hared

Hassan Cher Hared